Mercury Marauder
Ressusciter le passé ou lui faire un clin d'oeil est devenu une spécialité que cultivent chacun à leur façon les constructeurs américains, conscients que la nostalgie fait vendre. À n'en point douter, l'apparition de la Mercury Marauder s'inscrit dans cette tendance. Cette grosse berline, proche parente des actuelles Crown Victoria et Grand Marquis, évoque ainsi les Marauder des années 60, muscle cars comme tant d'autres dont les performances ne faisaient pas dans la dentelle.
Pour animer la version des années 2000, que d'aucuns assimileront à une voiture de police banalisée, on a choisi un V8 de 4,6 litres produisant 302 chevaux et autorisant de franches accélérations qui régaleront les amateurs. Et pour ne pas gâcher leur plaisir, les ingénieurs ont mis au point un système d'échappement émettant un vrombissement caractéristique des gros moteurs de l'époque.
Puissante, la Marauder est-elle pour autant dotée d'une bonne tenue de route? Certes massive et peu agile, elle ne révèle pas, comme on aurait pu le craindre, un comportement de " barge " : d'une part, la stabilité en ligne droite inspire confiance; d'autre part, le roulis en virage est limité. Pour faire échec aux lois de la physique, on a eu recours à un cadre plus rigide, à des barres stabilisatrices et à des ressorts et amortisseurs renforcés. Et ce n'est pas tout : toutes les Marauder vendues au Canada sont munies de l'antipatinage et chaussées de pneus haute performance BF Goodrich. Particularité à souligner, les pneus arrière (P245/55WR18) ont un rapport hauteur/largeur plus élevé que les pneus avant (P235/50WR18). Une fois à bord, le classicisme typique des grosses Américaines saute aux yeux en clair, on aime ou on abhorre. De meilleure qualité, les sièges en cuir à réglage électrique accueilleront généreusement les plus gros gabarits. Seul hic? Leur maintien latéral demeure franchement lacunaire.