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| Je ne m'intéresse pas aux raisons pour lesquelles la Phaeton n'a pas eu les honneurs dus à son rang : c'est une excellente voiture à tous les niveaux. (Photo : Justin Couture, Canadian Auto Press) |
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Peu importent les motifs originaux ou les croyances auxquelles les autres journalistes ou les autres médias adhèrent et peu importe la philosophie adoptée qui a guidé la conception de la Phaeton, cette dernière a complètement raté la cible. Elle n'a détrôné aucune de ses rivales. Je pourrais très bien continuer d'élaborer sur cette idée grandiose et comment elle a lamentablement échoué, mais je vais laisser tomber. À la place, je vais poursuivre mon évaluation, car puisque la voiture est un exemple d'excellence en design et ingénierie, elle est aussi intéressante que son histoire et les bulletins d'informations qui s'y rapportent.
Pour revenir au tout début, la Phaeton a vraiment le don de passer inaperçue, que ce soit sous les feux de la rampe ou sous un jour ordinaire.
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| La Phaeton est à l'aise en ville. (Photo : Justin Couture, Canadian Auto Press) |
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Certains pensent qu'il y a quelque chose qui ne cadre pas très bien à propos de son apparence, qu'elle pèche jusqu'à un certain point au niveau de sa ligne, de sa prestance. Le problème n'est pas sa grosseur, car avec une longueur dépassant les cinq mètres, elle est aussi imposante que les grandes berlines de luxe. Ce n'est pas non plus un manque dans le soucis du détail propre à une voiture de ce prix; les joints de carrosserie ont passé le test du toucher de Bernd Pischetsrieder lui-même, et les soudures sur le toit sont si étroites et si fines qu'il n'est même pas nécessaire de les recouvrir d'une moulure. C'est sans compter ces élégantes roues, les sorties d'échappement affleurantes et les jambes de force en aluminium poli qui supportent les quatre coins de la voiture. Je suppose qu'elle est un peu dénudée, qu'elle est trop réservée, mais si j'avais 100 000$ à dépenser, je ne voudrais pas conduire une automobile dont la carrosserie semble avoir été sculptée par un designer qui a brandi une machette les yeux bandés.
Un des éléments distinctifs de la Phaeton est qu'elle comporte 2 logos anormalement gros, un au milieu de la grille de calandre et un autre sur le couvercle du coffre. En regardant cette machine, ce chef-d'oeuvre, on a l'impression que ces emblèmes chromés représentent la fierté, un trophée
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| En Europe, la Phaeton n'arbore même pas des logos « Phaeton »; seulement les deux emblèmes habituels de VW. (Photo : Justin Couture, Canadian Auto Press) |
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pour les gens qui ont réalisé le design de la voiture. Toutefois, aussi fiers qu'ils puissent l'être, ce n'est pas le facteur le plus convainquant pour les acheteurs potentiels. Bien que le nom de Volkswagen ne soit pas synonyme de timidité, il aurait peut-être fallu que ces logos soient plus petits. Comme ils sont très visibles, la Phaeton passe comme si elle tentait péniblement de se faire discrète, c'est comme si elle disait aux gens, « Ne me regardez pas, je ne suis qu'une Volkswagen ». Sans doute est-ce le type de voiture pour ceux qui préfèrent rester délibérément dans l'ombre, le type de véhicule purement invisible qu'achèteraient les spécialistes des abris fiscaux qui préfèrent placer leur capital aux Îles Caïmans.
