Un amour de voiture
L'Integra n'est pas parfaite côté présentation, mais elle compense largement sur le plan de la conduite. Rarement, une voiture s'est montrée aussi plaisante à piloter. Certaines automobiles sont capables de performances relevées et de rouler à tombeau ouvert sur une route parsemée de virages serrés. Cependant, il faut souvent se battre avec la voiture pour l'obliger à performer. C'est un combat perpétuel entre l'homme et la machine. Avec l'Integra, c'est tout à fait le contraire puisque ce coupé est un complice qui se plie à nos moindres besoins.
Le moteur 1,8 litres développe 142 chevaux et il ne se fait pas prier pour collaborer. Il suffit d'appuyer sur l'accélérateur pour voir l'aiguille du tachymètre s'affoler et grimper allègrement vers la limite qui dépasse les 6 500 tours/minute sans broncher. Il suffit d'enclencher les vitesses par l'intermédiaire d'un levier dont la course est courte et précise. C'est un charme que de s'amuser à titrer tout le potentiel de ce groupe propulseur qui ne ménage pas ses efforts pour plaire. La direction est peut-être un peu trop légère, mais elle est précise et se conjugue bien avec une suspension qui permet de franchir des courbes sans roulis ou presque. On a presque l'impression de conduire un kart tant la voiture répond vite. Et cette vivacité n'est pas au détriment du confort puisque la suspension avale avec un certain succès les nombreux trous et bosses de la chaussée. Par contre, l'utilisation d'une boîte automatique vient gâcher les choses puisque le moteur perd de sa faconde et devient vraiment trop bruyant lorsque sollicité.