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Essai : Dodge Charger Police Pack 2007

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Le meilleur taux d'intérêt
Michel Deslauriers
Combattre les truands avec du style

Mon coeur sursaute chaque fois que je croise un tel véhicule.
Il n'y a pas grand-chose sur la route de plus intimidant qu'une voiture de police. Chaque fois qu'on en croise une, on regarde dans le rétroviseur, le coeur battant comme un tambour, pour voir si la police est à nos trousses... même si l'on n'a rien à se reprocher. Du moins, c'est ce qui m'arrive quand j'en croise une.

Quand j'ai vu cette Charger blanche dans la cour de Chrysler, je me voyais déjà en train de pourchasser des bandits et d'imposer la loi dans le village où j'habite. Cependant, au moment de m'asseoir derrière le volant de cette voiture, j'ai eu le coeur brisé : pas de sirène, pas de gyrophares, pas de phares clignotants. Voyez-vous, cette Charger est à la disposition des corps policiers et des gestionnaires de parcs de véhicules corporatifs afin de leur permettre de l'essayer pour éventuellement en faire l'achat.

Un habitacle fonctionnel
Le tableau de bord ressemble à celui d'une Charger ordinaire à une exception près : le sélecteur de vitesses est monté à la droite du volant plutôt que dans la console centrale. L'emplacement du levier ne le rend pas très conviviale, mais on devait faire de la place entre les deux sièges pour l'équipement des policiers. Ces derniers sont d'ailleurs les mêmes que dans le modèle SXT que j'ai essayé à l'automne 2005, et le siège du conducteur est à commande électrique (en option).

Le vinyle est plus facile à entretenir que le tissu.
À l'arrière, la banquette est garnie de vinyle, et le plancher est recouvert de caoutchouc. On ne prend pas de risques ici, car les voyous assis derrière qu'on ramène au poste ne se gêneront pas pour salir la voiture. Elle est donc facile à nettoyer.

Le toit de la voiture est relativement bas à l'arrière, alors les policiers arrogants auront un plaisir fou à cogner la tête de ceux qu'ils forcent à s'asseoir dans la voiture. BANG! « Oups, pardon, je ne suis pas encore habitué avec la Charger : le dégagement pour la tête à l'arrière était plus grand dans mon ancienne Crown Vic. »

Rien d'intimidant sous le capot (de celle-ci)
En démarrant la voiture pour la première fois, le son du moteur n'augurait rien de bon, car ce n'était pas le rugissement d'un HEMI. Tant pis. Ce n'est pas grave, car le V6 de 3,5 litres suffit amplement à la tâche, et à l'exception des corps policiers qui patrouillent les autoroutes désertes de la Californie, longues et propices à la haute vitesse, on optera pour le V6. En tout cas, à titre de payeur de taxes, je serais frustré de voir la force constabulaire m'arrêter au volant d'une Charger propulsée par un V8 énergivore.

Le V6 de 3,5 litres effectue son travail sans trop de peine.
La boîte automatique à cinq rapports fonctionne de la même façon que celle d'une Charger ordinaire, mais le mode manuel AutoStick n'est pas du tout facile à utiliser : on doit utiliser un bouton situé au bout du levier de vitesse, et c'est assez maladroit. On ne peut même pas se servir de ce bouton sans lâcher le volant de la main droite.

La Charger de police m'a semblé plus lourde que la SXT. Cela s'explique facilement par certains éléments de la mécanique qui sont plus gros ou plus robustes. Dans le cadre de son travail, la voiture se doit d'être solide et de ne pas coûter cher d'entretien et de réparations.

Des refroidisseurs pour l'huile, la transmission et la direction assistée, un système de refroidissement renforcé, une plus grosse batterie, les systèmes de contrôle de la stabilité et d'antipatinage, de grosses roues de 18 pouces : tout y est pour augmenter le poids de cette voiture. Par conséquent, les accélérations sont légèrement plus lentes que celles d'une Charger SXT, mais fort acceptables tout de même.
Michel Deslauriers
Michel Deslauriers
Expert automobile
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