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Mazda RX-7 d'occasion 1993 - 1995

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Le meilleur taux d'intérêt
Khatir Soltani
Fidèle à des principes sensés
Le moteur rotatif de la RX-7 développe 255 chevaux à rien de moins que 8000 rpm. (Photo: Mazda Canada)
C'est vrai, plusieurs voitures ont un poids se situant entre 1200 et 1300 kilos, alors qu'est-ce qui est si spécial avec la RX-7? En bout de ligne, trois petits chiffres : 255. C'est exact, un rendement maximal de 255 chevaux qui s'atteint à rien de moins que 8000 rpm! En comparaison, la RX-7 de 1991, celle qui rappelons-le pesait 86 kilos de plus, développait 50 chevaux de moins. Pourtant, nous la considérions assez rapide à l'époque. Mazda a augmenté le rendement du moteur 13B rotatif en intégrant des doubles rotors et des doubles turbos séquentiels - d'où le nom «13B-REW» (13B, Rotary Engine Twin Turbo; le W signifie «double» en japonais). Les turbos, plus légers et plus petits, atteignent leur vitesse plus rapidement, ce qui améliore la réponse du moteur. Dans l'ensemble, la RX-7 affiche un ratio puissance-poids amélioré de 25 %, c'est-à-dire 11 livres par chevaux, ce qui permet de passer de zéro à 100 km/h en seulement cinq secondes.

Sa suspension entièrement indépendante est tout à fait capable d'encaisser de durs coups - pas ceux des bagages que l'on insère dans le minuscule coffre mais bien ceux générés par d'extrêmes forces centrifuges. La répartition 50/50 du poids de la RX-7 est idéale mais commande tout de même le respect. On a déjà vu des conducteurs téméraires en demander trop au châssis ou pousser la voiture trop rapidement dans un virage, ce qui les forçait à effectuer de trop grandes manoeuvres de récupération et causait des dérapages affreux. En toute honnêteté, la même chose se
La répartition 50/50 du poids de la RX-7 est idéale mais commande tout de même le respect. (Photo: Mazda Canada)
produit avec n'importe quelle voiture si on la conduit négligemment. Seules la Porsche 968 et la Nissan 300ZX de cette époque avaient la réputation de tirer leur pilote de l'embarras. Or, il y a toujours un prix à payer pour une voiture capable de tels exploits - du moins, c'est ce que les défenseurs de la RX-7 vous diront.

La voiture sport de Mazda - on parle toujours de la RX-7 et non de la Miata MX-5 qui était aussi disponible de 1993 à 1995 - roule sur des pneus performance 225/50VR-16 qui ceinturent des jantes en alliage de 16 pouces à cinq bras. Leur design ultra léger et leur surface de contact élargie s'avèrent très importants pour l'adhérence de la voiture, sans parler du maniement et du freinage.

Ce que j'aime le plus de la RX-7 est sa capacité à me donner des plaisirs à la minute dès que je lui en demande tout en sachant bien s'acquitter de ses tâches quotidiennes. (Photo: Mazda Canada)
Ce que j'aime le plus de la RX-7 n'est pas sa performance de pointe incroyable mais plutôt sa capacité à me donner des plaisirs dès que je lui en demande tout en sachant bien s'acquitter de ses tâches quotidiennes. Cette caractéristique était vraie pour toutes les voitures sport japonaises, particulièrement la Acura NSX.

La RX-7 n'a été l'objet que de trois rappels de la part de Transport Canada, le premier concernant le bouchon du radiateur et le bouchon à essence de 577 modèles 1993 et 1994. Le deuxième faisait état d'un problème au niveau de l'élasticité des tuyaux à essence - pour 680 modèles 1993 à 1995. Le dernier rappel consistait en une défectuosité de la valve de pression des
La RX-7 n'a été l'objet que de trois rappels de la part de Transport Canada; tous ces problèmes y auraient été corrigés. (Photo: Mazda Canada)
freins - pour 682 modèles 1993 à 1995. Tous ces problèmes auraient été corrigés après les rappels - j'en fais mention uniquement pour souligner la qualité des composantes et de l'assemblage de la RX-7.

En outre, quand vous partez à la chasse pour une RX-7 de troisième génération, rappelez-vous qu'elle était offerte en quatre versions, dont certaines sont peut-être trop poussées à votre goût. Qu'est-ce que je veux dire? Eh bien, les ensembles de course R1 et R2 ont transformé une voiture déjà performante en un véritable bolide prêt pour la course. En 1993, la R1 comprenait des refroidisseurs à l'huile doubles, un renfort de jambe avant rigide, des sièges en suède mordant, une suspension plus ferme et un becquet arrière hautement efficace. Un an plus tard, la R2 est venue remplacer la R1, parce que les consommateurs se plaignaient d'une conduite trop éprouvante. Or, la R2 était sensiblement dotée des mêmes équipements que la R1. À moins d'être un tant soit peu masochiste, vous feriez tout de même mieux de considérer la R2, sinon l'une des versions plus «domestiquées».
Khatir Soltani
Khatir Soltani
Expert automobile
  • Plus de 6 ans d'expérience en tant qu’essayiste automobile
  • Plus de 50 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à des discussions avec la quasi-totalité des manufacturiers au Canada