Jeudi soir dernier, le contrat de travail qui unissait les travailleurs américains de l’automobile aux trois grands constructeurs de Détroit prenait fin. Puisqu’aucune entente n’est survenue, des grèves stratégiques ont été déclenchées.
Minuit moins une
Ce soir, lundi, c’est le contrat qui lie les travailleurs canadiens de l’automobile aux trois constructeurs américains qui prend fin. Le syndicat Unifor a choisi de négocier avec Ford pour établir un barème, mais les pourparlers piétinent et les membres ont été invités à se préparer à « tous les scénarios, y compris la grève. »
Ce qui laisse croire au pire scénario, ce sont les propos de la présidente du syndicat Unifor, Lana Payne. Celle-ci a déclaré « qu’à ce stade avancé des négociations, le syndicat et l’entreprise restent très éloignés l’un de l’autre. »
Des progrès ont été réalisés aux tables de négociation principales et locales depuis la dernière mise à jour du syndicat aux membres, le 14 septembre. Les discussions se poursuivent. L’équipe de négociation d’Unifor s’est engagée à rester à la table lundi pour continuer à travailler à la conclusion d’un accord de principe avec Ford. Mais l’échéancier approche à grands pas.
Le comité de négociation du syndicat a obtenu un mandat de grève écrasant à la fin du mois dernier, alors que 98,9 % des membres d’Unifor chez Ford ont voté en faveur d’un débrayage, si nécessaire.
Quant aux travailleurs d’Unifor chez General Motors (GM) et Stellantis, ils resteront en poste, quelle que soit l’issue des négociations d’aujourd’hui. La fin de semaine dernière, la décision de prolonger les contrats en vigueur a été prise afin que l’effort de négociation se concentre sur la conclusion d’un accord avec Ford.