Auto123.com - On vous guide du rêve à la route

Essai du Volkswagen Taos 2022 : Rite de passage hivernal

Volkswagen Taos 2022 | Photo : V.Aubé
Le meilleur taux d'intérêt
Vincent Aubé
Nous avons repris le volant du multisegment de poche allemand pour aller jouer dans la neige et, outre quelques détails anodins, le verdict semble positif

Auto123 met à l’essai le Volkswagen Taos 2022.

Notre bref premier essai en 2021 du nouveau Volkswagen Taos s’était avéré positif dans l’ensemble. Cette fois, j’ai pu profiter de la période du temps des Fêtes pour redécouvrir en long et en large le plus petit des utilitaires de la marque et, en quelque sorte, le remplaçant de la Golf SportWagen dans l’alignement de la marque de Wolfsburg.

Un look sportif et coûteux
Une fois de plus, c’est la livrée la plus habillée qui s’est retrouvée dans mon entrée de garage. En plus des livrées Trendline (26 695 $) et Comfortline (32 395 $), Volkswagen offre aussi l’écusson Highline, cette version qui débute à un prix de 36 695 $. Dans le cas qui nous intéresse, le modèle essayé surpassait légèrement le cap des 40 000 $ en incluant les frais supplémentaires, sans toutefois compter les taxes en vigueur au Canada. Au final, ce petit VUS frise les 50 000 $ avec les taxes incluses, une dépense assez salée pour un multisegment de poche, vous en conviendrez!

Shopicar.com, 100% en ligne, magasinez votre voiture, achetez en ligne et on vous livre au Québec!

Volkswagen Taos 2022, profil
Volkswagen Taos 2022, profil | Photo : V.Aubé

Mais bon, c’est le prix à payer pour rouler à bord d’un petit véhicule au look sportif, les jantes optionnelles (500 $) qui remplissent à merveille les arches de roues du multisegment. Remarquez, pour un budget à peine plus petit et un confort supérieur, les jantes de 18 pouces livrées d’office sur la livrée Highline (les autres ont droit à des jantes de 17 pouces) sont amplement suffisantes, surtout au Québec où l’état des routes pousse souvent à revoir ses attentes à la baisse.

J’aime bien aussi cette bande lumineuse qui traverse la grille de calandre à l’avant le soir venu, ce détail qui est également limité au « gros modèle » et je ne déteste pas non plus cette finition noire lustrée à l’avant. Le reste de la jupe du véhicule est quant à elle composée de plastique noir mat, tandis qu’à l’arrière, un faux diffuseur est inséré entre les deux faux pots d’échappement, une tendance de plus en plus observée dans l’industrie… comme si les constructeurs avaient honte de leurs véhicules « polluants ».

Volkswagen Taos 2022, intérieur
Volkswagen Taos 2022, intérieur | Photo : V.Aubé

Qualité Volkswagen
Les habitués des produits de la marque ne seront pas dépaysés par les plastiques de l’habitacle. Il y a bien quelques différences avec la Golf sortante par exemple, mais bon, dans l’ensemble, l’habitacle du Taos ne déçoit pas, surtout avec tout l’attirail technologique déployé par cette livrée Highline munie de l’ensemble optionnel Ensemble d’Aide à la Conduite (1 000 $) qui inclut un affichage dynamique des panneaux routiers, un démarreur à distance, un régulateur adaptatif avec fonction arrêt/démarrage et un système de suivi de voie avec fonction d’aide en embouteillage et fonction d’aide d’urgence.

Les sièges recouverts de cuir deux tons sont aussi de belle facture et retiennent plutôt bien dans les virages, même si on ne parle pas des baquets enveloppants boulonnés à bord de la Golf GTI! À l’arrière, l’espace est suffisant pour accueillir deux enfants, voire même deux adultes grâce à ce dossier de la banquette qui s’incline vers l’arrière pour plus de confort.

Quant au coffre, il s’avère dans le ton du segment avec ses 790 L qui s’approchent dangereusement des 875 L du Mazda CX-5, ce dernier qui appartient au créneau supérieur, rappelons-le. Heureusement, les stratèges de la marque allemande ont laissé au Tiguan suffisamment d’écart pour qu’on le considère comme plus volumineux dans le coffre avec 1 065 litres. Si je peux me permettre une petite critique, la banquette arrière lorsqu’elle est repliée ne forme pas un plancher plat avec le reste de l’espace cargo, mais bon, le Taos n’est vraiment pas le seul à procéder ainsi.

Volkswagen Taos 2022, volant
Volkswagen Taos 2022, volant | Photo : V.Aubé

Au volant
Le premier détail qu’on remarque quand on prend place à bord du Taos, c’est à quel point le boudin du volant est imposant. Ce n’est pas désagréable – loin de là même –, mais les petites mains trouveront peut-être que ce dernier est trop gros à tenir en main. En revanche, l’ergonomie du volant est excellente avec sa base aplatie et la disposition des commandes de part et d’autre de la colonne de direction.

Encore une fois, j’aurais aimé avoir des palettes pour le changement des vitesses – surtout dans ce cas-ci avec la présence d’une boîte de vitesses à double embrayage plus rapide que l’unité automatique livrée à bord de la version à roues avant motrices –, mais bon, telle n’est pas la vocation de ce véhicule à vocation plus familiale que sportive. Il faut donc se rabattre sur le levier de la boîte de vitesses pour manier soi-même les rapports de la boîte de vitesses.

La direction est légère à cadence urbaine et s’alourdit sur l’autoroute, mais l’aspect sportif n’est pas aussi aiguisé que dans les sportives du groupe, normal me direz-vous! Le châssis rigide à souhait et les suspensions parfaitement calibrées pour un mélange confort/tenue de route font bien paraître le Taos, mais en revanche, la boîte à double embrayage m’a laissé sur mon appétit cette fois.

Volkswagen Taos 2022, trois quarts arrière
Volkswagen Taos 2022, trois quarts arrière | Photo : V.Aubé

En effet, si les montées en rapport sont très efficaces (surtout en mode Sport), les rétrogradations sont d’une lenteur beaucoup moins convaincante, surtout lorsqu’on place le levier de la boîte de vitesses en mode manuel. En effet, il y a un délai désagréable lorsqu’on procède à cette manœuvre qui, à bord d’une GTI, s’avère franchement plus efficace. Bref, il est préférable de laisser l’unité de transmission travailler d’elle-même sans trop la brusquer. La même consigne s’applique en ville : une pression trop vive sur la pédale de droite aura un effet de « catapulte » sur le véhicule, ce qui peut même déranger les passagers à force d’être malmenés par les secousses de la caisse.

Quant à ce moteur 4-cylindres turbo de 1,5-litre, sa puissance (158 ch et 184 lb-pi) est suffisante pour ce type de véhicule qui sera majoritairement utilisé en milieu urbain. N’empêche, les quelques passages effectués sur l’autoroute ne m’ont pas déçu, prouvant une fois de plus cette obstination des constructeurs allemands à toujours vouloir offrir un véhicule performant pour les sections sans limites de vitesse de l’Autobahn.

Et pourtant, le Taos ne risque pas d’être aperçu très souvent en Europe, le modèle étant une affaire exclusivement américaine.

Au final, ma consommation de carburant a tourné aux alentours des 9,1 litres / 100 km, soit un peu plus que les 8,5 litres / 100 km calculés par l’ÉnerGuide canadien. Remarquez, ce résultat n’est pas décevant, compte tenu des conditions hivernales (chauffage, dérapage, etc.) qui entrent en ligne de compte.

Volkswagen Taos 2022, phare
Volkswagen Taos 2022, phare | Photo : V.Aubé

Le mot de la fin
Mon deuxième passage derrière le volant du Taos s’est bien déroulé. Amusant à conduire, logeable à souhait pour une famille de quatre et pas trop énergivore, le Taos est même plutôt bien ficelé pour un multisegment « abordable ».

Et s’il est vrai qu’il présente un comportement routier digne d’une voiture, je ne peux m’empêcher de songer à la Golf SportWagen qui n’est plus offerte depuis l’année-modèle 2019, Volkswagen qui a décidé de s’en tenir aux Golf GTI et Golf R en Amérique du Nord. La voiture familiale compacte est (tristement) un concept du passé; de nos jours, ce sont les multisegments (comme le Taos) qui ont la cote et tout indique que le plus petit des utilitaires Volkswagen saura répondre aux attentes sur notre territoire, n’en déplaise aux amateurs de voitures. Pour ceux-là, le constructeur propose de jeter un coup d’œil à la Jetta, la dernière voiture accessible de ce côté-ci de l’Atlantique.

On aime

Le look européen
L’assemblage de belle facture
L’agrément de conduite

On aime moins

Le rendement de la boîte de vitesses
L’insonorisation d’un véhicule abordable
Moteur poussif (lors des fortes accélérations)

La concurrence principale

Buick Encore / Encore GX
Chevrolet Trax / Trailblazer
Fiat 500X
Ford EcoSport
Honda HR-V
Hyundai Venue / Kona
Kia Seltos / Soul
Mazda CX-30
Mitsubishi RVR / Eclipse Cross
Nissan Qashqai
Subaru Crosstrek
Toyota C-HR / Corolla Cross

Volkswagen Taos 2022, écusson
Volkswagen Taos 2022, écusson | Photo : V.Aubé

Essais routiers et évaluations

Consommateurs
Volkswagen Taos 2022
Évaluer ce véhicule
Esthétique
Accessoires
Espace et accès
Confort
Performance
Dynamique de conduite
Sécurité
Appréciation générale
Nom
Courriel
Commentaire
Mot de passe
Mot de passe oublié? Cliquez ici
Annuler
Photos :V.Aubé
Photos du Volkswagen Taos 2022
Vincent Aubé
Vincent Aubé
Expert automobile
  • Plus de 17 ans d'expérience en tant que journaliste automobile
  • Plus de 60 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à plus de 200 lancements de nouveaux véhicules en carrière en présence des spécialistes techniques de la marque