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Chevrolet Silverado 1500 Diesel 2020 : une première impression positive

Chevrolet Silverado Diesel 2020 | Photo : Chevrolet
Le meilleur taux d'intérêt
Daniel Rufiange
Si la capacité de remorquage de cette version est inférieure à ce que propose Ford et Ram, elle aurait une longueur d’avance à la pompe

Powell Butte, Oregon – Voilà près d’une année que l’actuelle génération du Chevrolet Silverado a fait ses débuts. On nous avait alors promis l’arrivée éventuelle d’une variante alimentée par le gazole ; c’est maintenant chose faite.

Il faudra patienter encore un peu avant de pouvoir en profiter, toutefois. Nous avons cependant eu l’occasion d’en faire l’essai dans le cadre du lancement de la version HD (Heavy Duty) de la même camionnette.

Et de ce premier temps passé derrière le volant, une impression positive en est ressortie.

Analysons rapidement ce que Chevrolet nous propose avec cette variante qui est offerte à compter de la livrée LT, la quatrième dans une gamme qui en compte huit.

| Photo : Chevrolet

Le camion
Si vous avez suivi un tantinet nos actualités et les comptes rendus de nos essais routiers, il y a de fortes chances que vous connaissiez bien le nouveau Chevrolet Silverado ou son cousin, le GMC Sierra.

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On se contentera de rappeler qu’au-delà d’un style controversé, Chevrolet nous sert toujours une camionnette compétente. La robustesse, la solidité de la conduite, les capacités, un meilleur dossier de fiabilité que la concurrence, des variantes à la tonne, voilà en substance ce qui est avancé.

Le style est toujours aussi discutable, mais c’est une question de goût. À bord, l’équipement peut se montrer complet pour celui prêt à allonger les liasses de billets verts, mais la présentation et la qualité des matériaux ne sont pas les forces de ce produit. C’est décent, sans plus.

Rien de cela ne change avec la variante à moteur Diesel. Heureusement pour elle, elle a d’autres atouts pour séduire. Et Chevrolet en a bien besoin. Les ventes de son modèle sont en baisse depuis le début de l’année aux États-Unis (15,7 % lors du premier trimestre). Et ce qui est inquiétant, c’est que cela se produit lors de la première année de son renouveau. Généralement, ce genre de situation agit moteur de croissance.

| Photo : Chevrolet

Le moteur
Le nouveau bloc turbodiesel qui fait ses débuts est un 6-cylindres en ligne de 3 litres. Voilà une première différence. Ford et Ram font appel à des mécaniques Diesel dont les cylindres sont disposés en V. Le résultat ? Une douceur accrue pour le moulin au service du représentant Chevrolet.

La fiche technique indique une cavalerie de 277 chevaux à 3750 tours/minute. C’est mieux que Ford et Ram dans la catégorie. Quant au couple, il est de 460 livres-pieds, livré dès les 1500 tours/minute. Seul Ram fait mieux avec 480 livres-pieds.

Quant à la capacité de remorquage, elle est annoncée à 9300 livres par Chevrolet. Là, les rivaux éternels peuvent se bomber le torse ; 11 400 livres pour Ford, 12 560 pour Ram.

Chevrolet n’a pas encore annoncé les cotes de consommation, mais à mot couvert, elle mise beaucoup sur cet élément. Aussi, elle est consciente d’une chose ; majoritairement, les propriétaires de véhicules de la série 1500 tractent rarement plus de 6000 livres. Le cas échéant, ils migrent vers la série HD que nous aurons l’occasion de vous présenter dans quelques jours.

| Photo : Chevrolet

La transmission
La force de ce moteur, c’est peut-être la transmission à laquelle il a été jumelé, soit la boîte automatique à 10 vitesses qui, ironiquement, a été développée conjointement avec Ford.

Cette dernière agit en douceur. Toutes les transitions se font sans heurt, que ce soit à l’aller ou au retour dans les engrenages. Surtout, ce qui n’est pas toujours le cas avec les boîtes comptant autant de liens, c’est qu’elle semble toujours se trouver au bon rapport.

Un autre avantage remarqué, c’est qu’en raison du ratio plus court entre chaque vitesse, il y a moins de temps morts lorsqu’on passe d’un rapport à l’autre ; le couple et le régime moteur se trouvent majoritairement au bon endroit et la réponse est améliorée à l’accélération.

Au volant
La conduite du Silverado équipé du moteur Duramax n’est pas différente de celles des versions pourvues de moteurs à essence. On perçoit qu’une certaine légèreté s’impose au contact de la direction, ce qui n’a pour effet que d’améliorer la sensation de contrôle qu’on ressent derrière le volant.

| Photo : Chevrolet

Pour se concentrer sur la chose Diesel, on note surtout une belle exécution lors des départs. Le monstre détale comme un lapin et prouve que les 460 livres-pieds de couple ne sont pas de la frime. En revanche, ça s’essouffle un peu au fur et à mesure que la vitesse augmente.

Malheureusement, la conduite du véhicule s’est effectuée à vide. On ne doute pas qu’avec une charge de 7000 ou 8000 livres, les départs seront efficaces. Un bémol doit cependant être soulevé quant au comportement à la demande d’une accélération à 70 ou 90 km/h. Nous tenions simplement à vous en informer. Ceux qui tracteront ce genre de poids avec ce produit seront les mieux placés pour nous le dire.

Enfin, la grande interrogation, ça demeure la consommation d’essence. Si on ne nous a pas refilé de chiffres précis à ce chapitre, on nous a quand même présenté un tableau qui montrait les avantages du produit Chevrolet vis-à-vis celui de l’ennemi juré chez Ford. En gros, ledit tableau faisait état d’une moyenne de 5,9 litres aux 100 kilomètres à une vitesse stable de 80 km/h sur autoroute. À 89 km/h, les essais ont enregistré une médiane de 6,6 litres. À 96 km/h, 7,1 litres. À 105 km/h, 7,8 litres. Enfin, 8.9 litres à une vitesse de 113 km/h.

Ces données concernent la version à deux roues motrices. Avec le rouage 4X4, ça allait de 6,6 à 9,8 litres, toujours pour la mesure aux 100 kilomètres.

Il faudra bien sûr attendre les cotes de la ville pour ensuite procéder à des moyennes, mais ça donne quand même une idée.

| Photo : Chevrolet

Conclusion
Les camionnettes d’entrée de gamme à moteur Diesel des trois constructeurs américains sont toutes en mesure de servir celui ou celle à la recherche d’une bonne capacité de charge et d’une bonne consommation d’essence à vide.

Bien franchement, le choix n’est pas facile, mais j’aurais tendance à choisir la représentante Chevrolet. Pourquoi ? Simplement pour l’ensemble de l’œuvre du constructeur dans cette catégorie, y compris avec son historique de fiabilité plus rassurant.

Prudence, toutefois, car on parle ici d’une nouvelle approche. Seul l’avenir détient la vérité.

Les prix nous seront communiqués à l’approche des débuts du véhicule.

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Daniel Rufiange
Daniel Rufiange
Expert automobile
  • Plus de 17 ans d'expérience en tant que journaliste automobile
  • Plus de 75 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à plus de 250 lancements de nouveaux véhicules en carrière en présence des spécialistes techniques de la marque