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MERCEDES SLK : CETTE FOIS, ON A COMPLÉTÉ LE TRAVAIL

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Khatir Soltani

Pour les chroniqueurs automobiles, la Mercedes SLK était la preuve que même les constructeurs de véhicules de grandes marques peuvent parfois bâcler leur travail. Cet élégant cabriolet possédait une ligne d'une incroyable pureté et son toit rigide amovible était innovateur à plus d'un point de vue, mais plusieurs points laissaient à désirer.

Tout n'était pas parfait. Lors de sa conduite on sentait que les ingénieurs n'avaient pas eu le temps de compléter leur tâche. Le moteur suralimenté était performant en proportion avec sa cylindrée, mais à plus de 4 200 tours/min. il vibrait et sa sonorité nous rappelait celle du moteur de la défunte Ford Pinto.

De plus, la boîte de vitesses manuelle offerte au cours des deux dernières années était imprécise et vague tandis que la suspension était drôlement calibrée. Malgré un ramage étincelant qui faisait tourner les têtes, cette belle allemande avait quand même bien des choses à se faire pardonner.

Malgré ces quelques irritants, ce roadster était apprécié pour son confort sur l'autoroute et surtout pour son astucieux toit rigide qui se remisait comme par magie dans le coffre. Cela en faisait un roadster toutes saisons fort apprécié. Par contre, l'envers de la médaille est moins heureux puisque la présence de cette coupole en aluminium venait gruger 30 % de l'espace de rangement chaque fois qu'on l'escamotait.

Même s'il s'agit d'un modèle 2001, Mercedes commercialise une nouvelle version de ce roadster. Cette fois, on a corrigé les erreurs de jeunesse et relevé le caractère de cette voiture d'un cran grâce à l'arrivée d'un moteur V6 de 3,2 litres sous le capot.

Les ingénieurs de Mercedes n'ont rien laissé au hasard cette fois. En effet, ils ont non seulement installé un moteur V6 de 3,2 litres de 215 chevaux sous le capot de ce roadster, mais ils ont également pris soin de donner cinq chevaux supplémentaires au quatre cylindres de 2,3 litres en plus d'éliminer les vibrations à certains régimes et de mieux répartir le couple.

D'autre part, que dire du changement de sonorité! Il est maintenant impossible de la comparer à celle du moteur de la triste Ford Pinto. Autre bonne nouvelle : on a enfin concocté une boîte manuelle à six rapports qui n'a rien en commun avec la boîte manuelle imprécise offerte précédemment. Il s'agit de la meilleure boîte manuelle jamais offerte par Mercedes et, encore mieux, elle peut être commandée avec le moteur V6 ou le quatre cylindres.

Parmi les autres améliorations apportées à la SLK, il faut souligner que l'habitacle est moins " kitsch ". Par exemple, la SLK 230 s'est débarrassée de ses appliques en simili carbone qui faisaient bon marché. Elles ont été remplacées par de l'authentique aluminium brossé d'un bien meilleur effet. Les sièges sont plus ergonomiques et peuvent vous offrir un niveau de confort plus qu'acceptable.

Le style extérieur est plus dynamique avec des modifications au museau, aux panneaux de bas de caisse et avec l'intégration de feux clignotants dans les rétroviseurs extérieurs. Le célèbre toit rigide escamotable est de retour. Il permet de transformer ce roadster en coupé étanche et confortable en quelques dizaines de secondes. La mauvaise nouvelle : une fois remisé, il obstrue environ 30 % de l'espace du coffre à bagages, comme auparavant.

3 - Un vrai GT

Ce n'est pas parce que le moteur est plus puissant que la SLK a été transformée en bolide de course. En fait, même avec les 215 chevaux du V6, elle doit en concéder pas moins de 25 à la Honda S2000 et beaucoup plus encore à la Porsche Boxster S.

En fait, peu importe le moteur qui ronronne sous le capot, cette Mercedes est une authentique voiture de « Grand Tourisme » capable de performances sportives mais sans pour autant être inconfortable, bruyante ou trop délicate à piloter. Mercedes décrit la SLK comme étant un roadster toutes saisons et ils ont raison.

Qui plus est, on peut même le qualifier de « toutes occasions ». Il ne brille pas au chapitre des performances comme la Porsche, mais elle est plus stylée et plus confortable. Elle est moins spectaculaire qu'un Audi TT roadster, mais est certainement plus homogène.

La première génération était handicapée par une foule de petits irritants. Cette fois, c'est beaucoup mieux. Par ailleurs, bonne nouvelle, le prix est inférieur de 5 pour cent par rapport à l'an dernier pour une SLK 230 à boîte manuelle, soit de 55 750 $.

Il faut mentionner que cette fois, à Stuttgart, le travail a été fait à la hauteur de la réputation de la marque.

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Khatir Soltani
Khatir Soltani
Expert automobile
  • Plus de 6 ans d'expérience en tant qu’essayiste automobile
  • Plus de 50 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à des discussions avec la quasi-totalité des manufacturiers au Canada