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Essai à long terme du Kia Niro EV, 8e partie : la bénédiction

Kia Niro EV | Photo : D.Boshouwers
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Michel Crépault
Dans le quotidien, un VÉ, c’est facile à aimer

Auto123 met à l’essai à long terme le Kia Niro EV. Aujourd’hui, la 8e partie

À l’approche du temps des Fêtes et au moment de partir en vacances dans le Sud (je suis doublement vacciné et masqué et que toutes les variantes du virus aillent au diable !), et donc au moment de garer « ma » Kia Niro EV pour deux semaines, permettez un petit instant de réflexion…

En deux mots : j’adore le quotidien en véhicule électrique !

Voilà maintenant plus de quatre mois que j’ai la chance grâce à Kia de m’initier à l’univers du transport sans essence et je suis d’ores et déjà conquis.

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Quels bémols ?
Il y a des avantages communs à tous les VÉ, qu’ils soient américains, asiatiques, européens, nommez-les !

En tête de liste, le silence à bord. Cette paix déteint immanquablement sur ma façon de conduire et d’interagir avec les autres automobilistes. Je suis plus patient. Enfin, pas tout le temps, mais la Niro participe à ma thérapie.

J’imagine que le fait que je ne m’ennuie pas d’un moteur pétaradant a sûrement aussi à voir avec le fait que je sois maintenant, hum, plus mature. Est-ce si décevant tout à coup de préférer le calme au chahut ? Je ne veux pas dire que je n’assisterai plus jamais à un concert rock. Au contraire, ils me gardent jeunes. Comme mes bandes dessinées (je suis en train de relire Les aventures du lieutenant Blueberry).

Mais il se passe rarement une journée sans que je sois témoin au coin d’une rue du décollage d’un énergumène qui fait crisser ses pneus et rager son moteur. Et alors que je suis sur le point de le juger, je me souviens que j’ai déjà fait pareil. Imaginez un peu le nombre de bolides qu’un chroniqueur automobile peut essayer durant sa carrière. Combien de fois ais-je fait express pour repasser dans un tunnel rien que pour le plaisir d’entendre rebondir contre sa voûte la course triomphale d’une 911 Turbo !

Kia Niro EV, trois quarts arrière
Kia Niro EV, trois quarts arrière | Photo : D.Boshouwers

Deuxièmement : les VÉ en général fournissent d’excellentes accélérations. Dans le cas du Niro EV, rien à voir avec celles d’une Porsche, on s’entend, mais amplement suffisantes pour entrer sur une autoroute comme une balle, pour se faufiler avec l’agilité d’une truite dans le trafic et même pour – oui, je dois le confesser – faire crier ses pneus Toyo de 17 po.

Mais c’était par pure conscience professionnelle, je le jure ! Pour tester l’auto, quoi.

Troisièmement : l’effet sur le portefeuille. Le fait de ne pas avoir à enrichir les pétrolières s’avère un autre baume quand on conduit un VÉ, bien entendu. Oui, il coûte plus cher à l’achat que son petit frère à moteur thermique mais, un, les subventions atténuent le choc et, deux, des calculs détaillés établis par des collègues bien informés démontrent que le VÉ finit à long terme (plus de cinq ans) par être une bonne affaire versus son cousin à pétrole.

De plus, ces considérations financières vont immanquablement se modifier en faveur de l’électrique à mesure que le coût des batteries diminuera et que les constructeurs maîtriseront de mieux en mieux l’art d’assembler de meilleurs VÉ encore moins onéreux à produire.

Cette question pécuniaire n’est d’ailleurs qu’une des nombreuses interrogations qui me fascinent depuis que j’apprivoise le monde des VÉ. Que ce soit tout ce qu’il y a à savoir au sujet des bornes de recharge, de l’entretien d’un VÉ, de la fabrication à la mise à la retraite des batteries et des différents VÉ sur le marché, j’ai l’impression d’avoir mis les pieds dans la caverne d’Ali Baba du journaliste : tant de réponses à découvrir !

Fiche technique de KIA Niro EV

Kia Niro EV, avant
Kia Niro EV, avant | Photo : D.Boshouwers

Je peux et je pourrai d’ailleurs compter sur les fans finis du VÉ, des adeptes convaincus, leurs clubs et leurs regroupements hyper organisés comme l’Association des véhicules électriques du Québec (AVÉQ) ou sur des blogues tel que Branchez-vous pour tout comprendre parce que ces gens-là opèrent des guichets à renseignements efficaces.

Sans oublier mon expert de 11 ans, mon voisin Emiliano, féru d’automobile, qui m’a rendu visite alors que je m’escrimais à déglacer le pare-brise de la Niro avec un grattoir qui n’en faisait qu’à sa tête.

« C’est bien qu’il fasse froid », m’a-t-il dit en guise de bonjour.

« Ah oui ! Parce que tu penses que c’est le fun de gratter de la glace ? »

« C’est pas grave, ça. Ce qui est important, c’est que tu vas pouvoir enfin vérifier avec ta Kia si c’est vrai ce qu’on dit au sujet de la baisse d’autonomie quand il fait froid. »

Mais c’est qu’il a de la suite dans les idées, le petit bougre ! Bien tapie dans ma caverne d’Ali Baba, parmi toutes les vérités enrobant les VÉ, il y a effectivement celle qui concerne les effets de l’hiver sur la batterie.

« Tu as raison », que j’ai répondu en même temps que je venais à bout d’une plaque récalcitrante (plutôt grâce à l’air chaud de la Niro pulsé sur le verre). « Ça va être intéressant à tester. »

« En tous cas, ça risque de l’être plus que tes dernières chroniques sur ton voyage en Ontario. »

« Pardon ? »

« Ben oui, quoi ! On n’avance pas ! On est encore stationné à Kingston pendant que tu nous bassines avec tes subtilités sur le Circuit électrique ! »

« Oui mais c’est très intéressant, le Circ… »

« Peut-être mais t’as juste à dire aux gens de se rendre sur leur site. Ils ont un section Q&A qui répond à toutes sortes de questions, même du genre que t’aurais même pas imaginé, monsieur le journaliste. »

« C’est que… »

« Ne me dis pas que tu n’es pas allé voir ! »

« Heu, oui. Mais j’ai pensé que les gens préféreraient ma façon de vulgariser », que je dis, le grattoir suspendu entre le pare-brise et le ciel empli de mes doutes.

« Laisse donc faire ! Pas besoin de répéter ce qui existe déjà. Ou alors, approfondis une réponse qui ne te semble pas complète. »

« Oui, patron ! » Je me mets au garde-à-vous et je le salue. De toute façon, la Niro a fini de dégivrer le pare-brise toute seule. C’est sa manière à elle de me dire qu’il est temps d’aller tester l’hiver.

D’accord. Mais avant d’aller mesurer les effets des températures sibériennes sur la batterie de 64 kWh de la Kia Niro EV, je vais d’abord aller recharger la mienne à l’ombre des cocotiers.

La Kia Niro EV, avec le nouveau logo Kia !
La Kia Niro EV, avec le nouveau logo Kia ! | Photo : D.Boshouwers

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Michel Crépault
Michel Crépault
Expert automobile
  • Plus de 45 ans d'expérience en tant que journaliste automobile
  • Plus de 12 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à plus de 190 lancements de nouveaux véhicules en carrière en présence des spécialistes techniques de la marque