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Infiniti Q70L 3.7 à TI 2016 : essai routier

Infiniti Q70L 3.7 à TI 2016 | Photo : T.Hofmann et K.Tuggay, Canadian Auto Press
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Trevor Hofmann
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Voici une idée innovatrice. Au lieu d’investir massivement pour développer une berline de luxe pleine grandeur qui ne se vendrait pas beaucoup de toute façon, pourquoi ne pas simplement étirer une berline intermédiaire et offrir aux passagers de grande taille l’espace qu’ils recherchent?

Je vous présente l’Infiniti Q70L 2016. 

La Q70 a en fait été allongée l’an dernier, mais elle n’offrait qu’une version, soit la Q70L 5.6 à TI. Celle-ci demeure au menu pour 2016 et s’accompagne d’une nouvelle version à moteur V6, la Q70L 3.7 à TI, qui attirera sans doute plus d’acheteurs en raison de son prix plus bas. On parle de 64 300 $, alors que la première exige 68 800 $. Chacune d’elles se trouve une bonne coche au-dessus de la Q70 3.7 à TI de base, qui coûte 57 300 $. 

Les 150 millimètres additionnels d’empattement se traduisent par un dégagement pour les jambes beaucoup plus abondant aux places arrière. La Q70L est même plus longue dans l’ensemble que certaines berlines allemandes pleine grandeur, mais cependant plus étroite et donc pas tout à fait aussi spacieuse. Il reste que plusieurs acheteurs désirent simplement plus d’espace à l’arrière sans avoir une grosse voiture. 

Équipée comme un somptueux château
En termes d’équipement, l’Infiniti Q70L 3.7 à TI 2016 reprend là où la Q70 ordinaire a laissé. Au menu : des jantes en alliage de 20 pouces (au lieu de 18 pouces), des phares adaptatifs à nivellement automatique, des phares antibrouillard avant logés dans des blocs chromés uniques, encore plus de garnitures chromées à l’extérieur et de matériaux doux au toucher à l’intérieur, dont une boiserie de frêne blanc rehaussée de poudre d’argent, des sièges en cuir semi-aniline à motif matelassé avec du rembourrage supplémentaire, des assises chauffantes aux places arrière extérieures, des portes arrière à fermeture assistée, un paresoleil de lunette arrière à commande électrique et 6 haut-parleurs Bose supplémentaires pour un total de 16.

La sécurité de la Q70L 3.7 à TI est rehaussée par un régulateur de vitesse adaptatif, un système de contrôle actif en virage, des systèmes d'avertissement et d'intervention sur l'angle mort, d’autres qui détectent et préviennent les sorties de voie, un système prédictif d'alerte de collision avant avec freinage d’urgence, un dispositif de prévention des collisions en marche arrière et plus encore. Elle a ainsi obtenu la mention « Top Safety Pick+ » de l’IIHS aux États-Unis. 

Un groupe motopropulseur qui fait sourire
De série, l’Infiniti Q70L 3.7 à TI 2016 exploite un V6 qui développe 330 chevaux et 270 livres-pied de couple. Ce moteur n’est pas aussi énergique au décollage ou lors des manœuvres de dépassement que le V8 de 5,6 litres (416 chevaux et 414 livres-pied de couple), mais sa puissance est amplement suffisante sur les voies publiques et elle nous donne envie de sourire chaque fois qu’on enfonce l’accélérateur au plancher.

Tout aussi agréable, la superbe boîte automatique à 7 rapports avec contrôle adaptatif du passage des rapports apprend notre style de conduite et s’ajuste en conséquence. Son mode manuel commandé par le levier comprend une fonction de correspondance du régime en rétrogradation qui nous fait passer pour Kevin Magnussen au volant de sa Renault de Formule 1. 

Comme moi, vous êtes sans doute un peu déçu de ne pas voir des sélecteurs de vitesses sur le volant (j’ai passé toute la semaine à les chercher en vain!). Ils sont réservés à la Q70 Sport, ce qui est étrange parce que la Q70L est déjà assez sportive, merci. De plus, au prix qu’elle demande, on est en droit de s’y attendre. De tels sélecteurs aideraient peut-être même au chapitre des ventes. Quoi qu’il en soit, je me suis vite habitué et l’Infiniti Q70L 3.7 à TI m’a beaucoup stimulé quand même. 

Une transmission intégrale Attesa ET-S évoluée fait également partie de l’équation. Idem pour le sélecteur de mode de conduite, qui nous permet de choisir entre Standard, Sport, Neige et Éco afin d’optimiser le comportement de la voiture selon les conditions d’adhérence. À propos, les énormes pneus Bridgestone Potenza 245/40R20 offrent un bon compromis entre performance sur chaussée sèche et stabilité sur pavé mouillé. 

Comment se conduit-elle?
Vraiment, l’Infiniti Q70L 3.7 à TI 2016 se manie habilement pour une si grande et luxueuse berline. Confortable et douce sur toutes les surfaces à l’exception des plus endommagées, elle se montre aussi très agile au moment opportun. Certes, la Q70 à empattement régulier se lance un peu plus facilement dans les courbes, mais cette version allongée tient pas mal bien la route, même quand celle-ci devient étroite et tortueuse, sans compter qu’elle paraît plus solide et imperturbable à haute vitesse. À bien réfléchir, est-ce une berline de luxe axée sur la performance ou une berline sport luxueusement équipée? Je ne sais pas, mais chose certaine, la Q70L figure parmi les voitures les plus divertissantes de sa catégorie. 

D’un autre côté, je n’aime pas son mode Éco. Pourtant, j’ai l’habitude de conduire des véhicules qu’on peut régler pour minimiser la consommation d’essence. Ici, le mode est trop dérangeant. Par exemple, on sent une résistance déplaisante au niveau de la pédale d’accélérateur quand on met trop de pression. La Q70L 3.7 à TI paraît alors tellement engourdie que le plaisir n’est plus là. Au moins, on peut viser un rendement de 13,2 L/100 km en ville et de 10,2 L/100 km sur l’autoroute, ce qui est mieux que les 14,9 L/100 km en ville (même cote sur l’autoroute) que la Q70L 5.6 à TI. 

D’autres reproches…
Je vais maintenant citer quelques autres irritants qui pourraient dissuader les acheteurs potentiels. Si vous l’essayez en hiver, il y a le volant chauffant, sauf que l’interrupteur se trouve hors de portée, près du genou gauche. Par mégarde, vous risquez de désactiver l’antidérapage (problématique sur une chaussée froide et glissante), d’éteindre d’autres systèmes de sécurité ou encore d’ouvrir accidentellement le coffre (ce qui vous obligerait à sortir pour aller le fermer). Il me semble qu’un bouton sur le volant serait plus approprié, n’est-ce pas, Infiniti? 

De plus, je n’ai pas été capable d’écouter mes podcasts financiers habituels (qui se trouvent sur mon téléphone intelligent) via la lecture audio en continu Bluetooth. C’est la première fois que ça m’arrive. Il y a sûrement un réglage pour ça, mais je ne l’ai pas trouvé. 

Mon seul autre reproche concerne les interfaces électroniques un peu démodées. Les cadrans électroluminescents sont magnifiques avec leur rétroéclairage pourpre, mais l’affichage n’est pas personnalisable comme c’est devenu la norme. L’écran multimédia de 8 pouces au centre du tableau de bord me déçoit encore plus. Il n’est pas le plus riche en contraste ni en résolution, tandis que les systèmes Apple CarPlay et Android Auto ne sont pas encore compatibles avec lui. Même le système de visualisation du périmètre, une innovation de Nissan/Infiniti, offre une image de piètre qualité par rapport à la concurrence. La petite Q50 est beaucoup plus sophistiquée dans le domaine de l’infodivertissement, alors il faudra que la Q70 s’en inspire.

Luxueuse finition
Là où l’Infiniti Q70L 3.7 à TI 2016 excelle, c’est au niveau du design et de la finition de l’habitacle. Elle présente un décor classique alliant de superbes boiseries lustrées, du chrome, du métal brossé et un somptueux cuir, en plus d’intégrer l’une des plus belles horloges analogiques de l’industrie.

On dénombre plus de surfaces douces au toucher que dans la majorité des rivales intermédiaires, notamment sur le dessus du tableau de bord, de chaque côté du bloc central et le long de la console, sans parler du couvercle du coffre à gants.

Les sièges avant de l’Infiniti Q70L s’avèrent merveilleusement confortables et enveloppants. Les places arrière, elles, offrent un dégagement pour les jambes digne de la première classe, un confort divin avec les soutiens lombaires à gauche et à droite ainsi qu’un bel accoudoir central rabattable et garni de cuir avec 2 porte-gobelets. Les assises arrière chauffantes sont très appréciées avant et après une journée sur les pentes de ski; d’ailleurs, on peut charger notre équipement en utilisant la trappe d’accès au milieu.

Conclusion
Évidemment, l’Infiniti Q70L 2016 ne se compare pas à une Mercedes-Maybach Classe S ou à une BMW 750Li. Elle est faite pour conduire, pas nécessairement se faire conduire, et elle fournit beaucoup d’espace arrière pour vos passagers. 

Je le répète, c’est une brillante décision d’Infiniti. Oui, une berline de luxe pleine grandeur aurait certainement attiré l’attention des consommateurs, du moins à court terme, mais elle n’aurait pas vendu beaucoup d’exemplaires et aurait accaparé des ressources qui auraient pu servir à développer des modèles plus populaires. Actuellement, la Q70L répond aux besoins des acheteurs de voitures de luxe qui désirent de l’espace tout en sauvant de l’argent, ce qui en fait une alternative futée. Le fait qu’elle soit une excellente berline sport est un bonus.

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Photos de l' Infiniti Q70L 2016
Trevor Hofmann
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Expert automobile