Auto123.com - On vous guide du rêve à la route

Essai : BMW M5 2006

|
Le meilleur taux d'intérêt
Mathieu St-Pierre
Nom de Dieu!

BMW M5 2006 (Photo: Olivier Delorme, Auto123.com)
Appelez cela de la malchance, une cruelle ironie ou une mauvaise blague de Dame Nature, mais mon essai ultra bref de la M5 a été perturbé par la pluie et même la neige. Voyez-vous, ces super voitures ne sont prêtées aux journalistes que pendant trois jours à la fois. Eh bien, la première soirée, il a neigé. Les énormes pneus de performance de ma M5 d'essai avaient déjà connu pas mal mieux comme température, alors je ne me suis pas risqué. Puisque je me préparais à entreprendre deux longs voyages dans les semaines suivantes, je n'ai eu d'autre choix que d'aller magasiner et faire l'épicerie par un beau samedi. Le dimanche, je suis allé ramasser des citrouilles avec des amis et, bien qu'il a plu, j'ai quand même poussé à fond la voiture en matinée et en soirée.

La lettre «M» est à BMW ce que le «R» est à Jaguar, «AMG» à Mercedes, «S» (ou «RS») à Audi, «Mazdaspeed» à Mazda, etc. Bref, c'est le summum de la performance. Et je vais vous dire: quand j'ai reçu les clés et que je me suis approché de la M5, je me suis senti comme un gamin qui rencontre son idole. La voiture, avec sa robe Noir Saphir, ses roues en alliage M de 19 pouces et son intérieur garni de cuir rouge Indianapolis, présentait une image parfaite!

La M5
BMW M5 2006 (Photo: Olivier Delorme, Auto123.com)
Il s'agit maintenant de la 4e génération. La E28 de 1985, la E34 de 1988 et la E39 de 1998 ont toutes fait des entrées remarquées sur la scène des berlines de performance. En fait, en 1985, un tel segment n'existait pas. On peut donc dire que la E28 est responsable de l'avoir engendré et popularisé. L'une des choses qui me fascine et qui me plait le plus de BMW, c'est que, même si ses voitures actuelles sont excellentes, il n'y a aucun doute que celles à venir seront plus rapides, mieux équipées et remplies de nouvelles technologies.

C'est d'ailleurs tous ces gadgets électroniques qui font de la M5 2006 ce qu'elle est. En même temps, par contre, la voiture a tendance à réduire l'interaction qu'on peut avoir avec elle. En effet, pour exploiter son plein potentiel, il faut s'occuper d'une série de réglages et ajuster plusieurs commandes. La «Dynamic Drive» qui permet d'apprécier les excellentes transmission et suspension, sans oublier les 500 chevaux, n'est possible qu'en jouant avec le système i-Drive. Celui-ci contrôle tous les aspects de la voitures, dont la climatisation, l'audio, la navigation et les autres fonctions importantes. On peut bien sûr appuyer tout simplement sur le bouton «M», mais ceci n'assure pas des réglages optimaux. Imaginez le scénario suivant: vous êtes à un feu rouge et, dans la voie d'à-côté, un gars au volant de sa compacte modifiée veut faire la course. Vous acceptez, mais avant que vous n'ayez fini de programmer le système, votre rival est déjà loin devant. Fâchant, n'est-ce pas? Je pense qu'une des améliorations qui sera bientôt apportée par BMW, c'est d'offrir une transmission manuelle à six vitesses pour enrichir la communication entre le conducteur et la voiture.

Un V10. Point final.
BMW M5 2006 (Photo: Olivier Delorme, Auto123.com)
Avec sa cylindrée digne d'un moteur à huit cylindres, le V10 génère une puissance digne d'un moteur à douze cylindres: 500 chevaux et 383 lb-pi de couple. Voilà des chiffres qu'on ne voit pas souvent. Grognant avec une ardente détermination, ces chevaux, bridés par une boîte SMG III à sept vitesses, procurent aux occupants des accélérations infinies et des sensations électrisantes. Évidemment, dans des conditions normales de conduite, la M5 demeure parfaitement civilisée et elle cache très bien le fait qu'elle peut atteindre les 100 km/h en 4,7 secondes.
Mathieu St-Pierre
Mathieu St-Pierre
Expert automobile
None