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Essai: Audi Q7 2007

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Le meilleur taux d'intérêt
Rob Rothwell
Imposant, audacieux et sophistiqué
Imposant, audacieux et sophistiqué

Afin de ne pas se faire damer le pion par ses compatriotes Porsche et Volkswagen dans le lucratif segment des VUS de luxe, le constructeur allemand Audi a lancé son propre modèle en se servant d'une version
(Photo: Rob Rothwell)
évoluée de la réputée plate-forme des Cayenne et Touareg. Le Q7 est en fait plus grand que les deux autres dans toutes les dimensions extérieures. Son gabarit, si on veut le comparer à un VUS nord-américain, est semblable à celui du Dodge Durango. Ceci dit, bien qu'il propose une troisième rangée de sièges, le Q7 n'est pas équipé d'un système à quatre roues motrices avec gamme basse à l'instar du Cayenne et du Touareg, deux véhicules performants en dehors des sentiers battus. Toutefois, son adhérence sur la route n'est pas à craindre, car l'utilitaire d'Audi bénéficie comme il se doit de l'excellente traction intégrale quattro pour offrir une tenue irréprochable. De toute façon, la clientèle ciblée par le Q7 a probablement autant de chances de se plaindre de l'absence d'une gamme basse que la paix en a à surgir dans le monde. Ce ne sont pas les conducteurs tout-terrain, même ceux vêtus de pantalons Armani, qui débourseront 68 900 $ pour se procurer un Q7. Une chose est sûre,
(Photo: Rob Rothwell)
cependant: ceux qui paieront cette facture obtiendront un VUS puissant et d'allure distincte qui prend au sérieux les besoins de la famille qu'il transporte.

Le Q7 est le reflet de la nouvelle philosophie de design d'Audi, dont la signature est l'énorme calandre trapézoïdale entrecoupée d'une large bande horizontale. Un des éléments de marque, c'est aussi la paire de phares rectangulaires reculés et profilés qui met encore plus d'emphase sur la proéminence de la calandre et du museau en général. Vu de côté, le véhicule ressemble à une version gonflée de la petite A3. Ses vitres latérales minces et sa ceinture de caisse élevée créent une apparence qui est plus sportive et agressive qu'un VUS typique. Selon moi, les designers du Q7 méritent pleinement leur salaire. Le résultat final est indéniablement Audi, affichant un caractère unique à la fois excitant et charmant. Il n'y a rien de fade et de monotone là-dedans.

Cette dernière remarque ne s'applique pas seulement à l'extérieur. Après tout, le Q7 nord-américain est alimenté par le même V8 de 4,2 litres à DACT que l'explosive berline RS4. Ce moteur éprouvé développe ici 350 doux chevaux à 6800 tr/min et 325 lb-pi de couple à seulement 3500
(Photo: Rob Rothwell)
tr/min. Ces chiffres sont suffisants pour propulser le Q7 au devant de ses rivaux sans trop de problème. Si l'on se fie à Audi, l'accélération de 0 à 100 km/h s'effectue en seulement 7,0 secondes - pas mauvais pour un engin dont le poids brut est de 2390 kilos. La fougue du Q7 est également attribuable à la boîte automatique à six vitesses avec mode manuel Tiptronic. Cette transmission embraye en douceur lors d'une conduite «normale», mais elle n'hésite pas à rétrograder efficacement quand un besoin de puissance se fait ardemment sentir. Il en résulte des accélérations vives à quelque vitesse que ce soit, surtout en sortie de virage - un endroit où le gros Q7 sait s'illustrer. On peut en dire autant du freinage, même s'il est un peu trop puissant à mon goût. En effet, les freins à disque avec antiblocage sont ultra sensibles, particulièrement à basse vitesse. Une certaine période d'adaptation est requise avant qu'on maîtrise parfaitement les arrêts fluides et que le tout devienne instinctif. J'imagine qu'il vaut mieux avoir des freins trop sensibles que pas assez.
Rob Rothwell
Rob Rothwell
Expert automobile
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