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Premier essai de la Chevrolet Corvette Stingray 2020 : Spectaculaire, performante, mais docile

Chevrolet Corvette Stingray 2020 | Photo : D.Duquet
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Denis Duquet
Cette bête à moteur centrale peut rugir comme un tigre, mais être aussi douce qu’un chaton

Tempe, Arizona – La nouvelle Chevrolet Corvette 2020 est stationnée devant notre hôtel et une foule d’amateurs de belles voitures se masse autour de ce coupé ultra sportif de couleur « Torch Red », selon le vocabulaire de Chevrolet. Cette teinte d’un rouge éclatant suffirait par elle-même à attirer les foules, mais la silhouette spectaculaire de cette nouvelle légende de l’automobile est de nature à faire tourner les têtes à coup sûr.

Comme premier modèle de Corvette à moteur arrière, c’est réussi. Les photos-espionnes ne rendaient pas justice à cette silhouette fort bien équilibrée qui ne manque pas de panache. Il aurait été facile d’en « beurrer épais » de la part des stylistes, mais ceux-ci ont trouvé le juste équilibre. Ils ont notamment conservé une certaine filiation avec le modèle C7 qui nous quitte, notamment le capot plongeant. Mais, cette fois, ce dernier domine une grille de calandre plus élevée en hauteur et encadrée par des nacelles abritant les phares antibrouillard.

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| Photo : D.Duquet

Pour le reste, c’est du tout nouveau avec les parois latérales encavées et délimitées vers l’arrière par une prise d’air contrastante qui abrite également le déclencheur électrique d’ouverture des portières.

Le capot arrière est doté d’une fenêtre qui permet de contempler le moteur V8 « small block » de 6,2 litres d’une puissance de 495 chevaux et 470 livres-pieds de couple. Il est associé à une boîte automatique Tremec à double embrayage à huit rapports. 

La présence du moteur situé à l’arrière a permis aux stylistes de réaliser une présentation dynamique, mais sans jamais dépasser les bornes. Détail à souligner, les tuyaux d’échappement autrefois en position centrale ont été relocalisés à chaque extrémité. Moteur central oblige.

| Photo : D.Duquet

Autre détail, on retrouve sous le capot avant un espace de chargement capable d’accommoder deux sacs de voyage souple tandis que la section arrière est plus spacieuse. Au total, on bénéficie de 345 litres d’espace de chargement.

Bienvenue à bord
Il arrive souvent qu’avec des voitures sportives, notamment celles à moteur arrière, qu’il faille se contorsionner pour prendre place à bord. Rien de cela avec cette nouvelle venue. Notre modèle d’essai était équipé de sièges GT2 proposant des bourrelets latéraux plus importants, mais ceux-ci n’empêchent pas de facilement prendre place à bord.

| Photo : D.Duquet

Une fois en place, la première chose qui nous frappe est ce volant de forme carrée doté de deux rayons inclinés vers le bas. La prise en main est instinctive tandis que les palettes des passages des rapports tombent facilement sous les doigts. 

Devant nous, un écran d’affichage programmable de 12 pouces permet d’avoir toutes les informations nécessaires selon les besoins et les circonstances. De plus, en option, il est possible d’équiper la voiture d’un affichage tête-haute, ce que possédait notre véhicule d’essai. À notre droite, légèrement incliné vers nous, un écran tactile de huit pouces de consultation très facile est posé en diagonale sur la console centrale sur laquelle on retrouve les boutons de passages des rapports ainsi que les commandes de sélection des différents modes de conduite.

En fait, pas de commandes problématiques, pas de test d’intelligence pour savoir à quoi sert cette manette ou ce bouton, et, en plus, les costauds s’y trouveront à l’aise.

| Photo : Chevrolet

L’une de mes interrogations était cette bande de boutons d’activation placés sur la console entre le conducteur et le passager. Une façon originale de loger différentes commandes, notamment celles de la climatisation, des sièges chauffants/ventilés et bien entendu de la désactivation de tout le système. De prime abord, on a l’impression qu’il faudra se contorsionner pour accéder à ces pavés de gestion, mais c’est à la portée du bout des doigts. Par ailleurs, le chargeur de téléphone par induction est placé à l’arrière des sièges et pas nécessairement accessible.

Vrooommm !!
Une fois en place, j’ai ajusté les rétroviseurs et sélectionné l’option caméra du rétroviseur intérieur. En réglant mes rétroviseurs, j’ai découvert que la visibilité trois quart arrière était pratiquement non existante. Cependant, l’affichage de la caméra dans le rétroviseur intérieur permet d’obtenir un angle de vision beaucoup plus grand, un choix optionnel, qu’en se limitant au miroir traditionnel. Cela compense et a été grandement apprécié en conduite urbaine.

| Photo : D.Duquet

C’était le temps de lancer le moteur en appuyant sur le bouton de démarrage. Un craquement sonore se fait entendre lorsque le V8 démarre et sa sonorité annonce de bien belles choses au chapitre des performances. 

La première chose qui m’a frappé, c’est la docilité de ce coupé à vocation très sportive. En effet, pour autant que l’on contrôle son pied droit et ses aspirations à vouloir tirer toutes les performances de ce modèle, on se croirait dans une berline dotée d’un puissant V8, sans plus. La suspension en mode normal s’est avérée confortable, la transmission passe les rapports de façon très rapide et imperceptible. Quant aux freins Brembo, on n’a pas besoin de les réchauffer comme pour les disques à recouvrement de céramique avant que ceux-ci atteignent leur pleine efficacité.

| Photo : D.Duquet

D’ailleurs, une opportunité de freiner à bloc en roulant à tout près de 150 km/h s’est présentée et la voiture s’est arrêtée sur une très courte distance. De quoi rassurer mon copilote, un ingénieur de Chevrolet m’accompagnant dans ma randonnée.

Ville et campagne
Mon essai s’est déroulé sur les routes secondaires de la banlieue de Tempe, en Arizona. Toutes les conditions y étaient réunies : ville, autoroute, routes secondaires et routes très sinueuses. En ville, contrairement à plusieurs autres voitures sport que j’ai pilotée par le passé, pas d’inquiétude face au trafic en raison surtout en raison de l’excellente visibilité vers l’avant et sur les côtés, tandis que le rétroviseur d’affichage arrière me donnait un très bon aperçu de ce qui se passait. 

Chose importante à souligner, le pédalier est bien agencé. À ce chapitre, aucun problème, même si vous chaussez du 48. En plus, un repose-pied de très grandes dimensions se fait apprécier.

| Photo : D.Duquet

Lorsque mon essai s’est amorcé, mon copilote m’a recommandé de choisir le mode Tour, le plus confortable, afin de pouvoir évaluer les différents modes disponibles. Les autres sélections sont : Weather, Sport et Track. Celles-ci ont été reconduites de la version précédente. En plus, les modes Personal et Z donnent au pilote l’opportunité de personnaliser davantage les réglages. Le mode Z est activé par un bouton placé sur le rayon gauche du volant. 

Une chose est certaine, plus les réglages sont sélectionnés en fonction d’une conduite plus sportive, plus les paramètres du moteur, de la transmission et de la direction sont modifiés en conséquence. De plus, ma voiture d’essai était dotée d’une suspension magnétique qui se modifiait selon les réglages choisis et rendait la tenue de route plus impressionnante sans pour autant annuler le confort avec la majorité des réglages.

| Photo : Chevrolet

Peu importe le type de conduite adoptée, quelles que soient les routes empruntées et les vitesses selon les sections du parcours, cette nouvelle Corvette se conduit au doigt et à l’œil. Elle avale les virages sans broncher, et ce dans un confort surprenant pour une voiture capable de telles performances. 

Cependant, en mode Track, on réalise que ce choix est réservé à la conduite sur piste avec une direction très ferme et des passages de rapports plus agressifs.

| Photo : D.Duquet

Patience…
Malheureusement, en raison de la grève qui a sévi chez ce constructeur, la production en série ne débutera qu’en février prochain. Il faudra s’armer de patience si l’on désire se procurer ce bolide capable de boucler le 0–97 km/h en trois secondes et dont le prix de base sur le marché américain sera de moins de 60 000 $. 

Et si vous avez des ambitions d’augmenter la facture, cette voiture sera offerte avec une multitude d’options visant à en améliorer l’apparence, le confort, les performances et le comportement routier. 

On vient en plus d’annoncer récemment qu’un cabriolet sera livrable au cours des mois à venir. Notre Corvette d’essai était équipée d’un panneau de toit amovible se remisant dans le compartiment arrière.

Cette Corvette possède donc tous les éléments pour passer à l’histoire.

| Photo : D.Duquet
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