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Ford doit réduire les salaires payés à ses travailleurs aux États-Unis

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Josée Paquet
Selon Donald Trump, Ford pourra rivaliser avec les travailleurs mexicains

Ford est pressée par Donald Trump de réduire les salaires de ses employés, afin d’être plus concurrentielle et de pouvoir rivaliser avec… les salaires dérisoires versés aux travailleurs des usines mexicaines, selon une information rapportée par The Detroit Bureau. Le candidat à l’investiture républicaine, réputé pour ses propos controversés et sa personnalité colorée, a accordé une entrevue de 15 minutes à Detroit News dans laquelle il affirmait « qu’à force de transférer tous les emplois du secteur manufacturier à l’extérieur des États-Unis, tout ce qu’il nous restera bientôt ce sera des emplois en centre d’hébergement ».
Les propos du magnat de l’immobilier surviennent alors que Ford envisage d'ouvrir une nouvelle usine d'assemblage au Mexique, pour les modèles Focus et C-MAX, même si le constructeur a affirmé hier qu’il rapatriait l’assemblage de ses camionnettes aux États-Unis et qu’il entendait ouvrir une usine en banlieue de Detroit. Et Trump est allé encore plus loin, avertissant le président et chef de la direction de Ford, Mark Fields, que pour « chaque voiture, chaque camion et chaque pièce fabriqués à cette nouvelle usine de l’autre côté de la frontière, nous allons vous imposer une taxe de 35 % ». 

Et ce n’est pas que pour Ford…
Donald Trump a également ajouté que si l’exode des principaux constructeurs – qu’il n’a pas nommés – vers le Mexique provient du fait que les salaires à verser y sont nettement moins élevés qu’aux États-Unis, il suffit de réduire les taux horaires des salariés américains pour « rapatrier » les constructeurs au pays. Les travailleurs actuels de l’industrie, qui gagnent, incluant les avantages sociaux, entre 45 et 60 $US l’heure pour le même travail, accepteraient sans doute très mal de voir leur paie brute amputé de plusieurs centaines de dollars. Et c’est sans compter la levée de boucliers inévitable de la part des représentants syndicaux.

Si Trump est élu et qu’il presse les constructeurs d’offrir des salaires comparables à ceux versés au Mexique, soit environ 8 $ l’heure, les travailleurs de l’industrie automobile pourraient se retrouver au même salaire que les employés de la restauration rapide, ce qui est impensable. Et si par souci d’équité le candidat républicain, si riche soit-il, appliquait la même médecine à son potentiel salaire comme président des États-Unis? Compte tenu que le revenu mensuel approximatif du président mexicain s’élève à 150 530 pesos (9190 $US), contre 33 333 $US actuellement pour le président Obama, poser la question c’est presque y répondre…

 

Josée Paquet
Josée Paquet
Expert automobile