On insère la clef, on maintient la pédale du frein enfoncé, on appuie sur le gros bouton " Power " du tableau de bord et... rien. Du moins, on n'entend rien. Mais le moteur a démarré. Le moteur électrique, bien entendu. Il interviendra à nouveau pour expédier des chevaux supplémentaires quand le moteur à essence en réclamera, sur l'autoroute ou en montagne, et prendra la relève dans la circulation du centre-ville, question d'éviter les émissions inutiles.Le traditionnel levier de sélection des vitesses a cédé le pas à un manche à balai monté au tableau de bord qui ne sert qu'à faire avancer ou reculer le véhicule. On ne s'occupe pas des vitesses puisque la Prius est munie d'une boite de vitesses à variation continue, le choix le plus logique pour une telle motorisation.
On ne sent absolument pas les transitions entre un mode et l'autre. Le seul moyen de savoir est de scruter l'écran tactile logé au centre de la planche de bord : un schéma animé plutôt cool (mais difficile à lire si l'on porte des verres fumés) nous montre quel organe fonctionne et l'état de la batterie.C'est la transmission CVT, ai-je trouvé, qui dicte le plus les émotions derrière le volant. Quand elle est beaucoup sollicitée, surtout en pente, elle communique une certaine lourdeur entachée d'hésitations. Elle cherche, elle trouve, elle cherche encore... Pendant ce temps, la Prius avance, n'ayez crainte, mais le train avant traîne une masse invisible. Ce n'est qu'une impression car, dans les nombreux lacets pentus menant à l'observatoire de la Angeles National Forest, notre Prius zigzaguait en faisant crisser ses pneus. Je traitais la voiture en sportive, ce qui n'est absolument pas sa vocation, mais jamais elle n'a rougi ou reculé devant l'effort à fournir.
Quant au comportement urbain, imaginez un poisson dans l'eau ! La Prius ne démarre plus de façon saccadée et elle ne s'immobilise plus en nous projetant dans le pare-brise. La douceur incarnée.