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| Moteur V6 3,8 litres MIVEC de l'Eclipse GT (Photo - Antoine Joubert) |
Au risque de décevoir plusieurs amateurs qui auraient souhaités voir un quatre cylindres turbocompressé sous le capot de la GT, Mitsubishi a choisi un seconde fois de doter son modèle le plus performant d'un V6. Il ne s'agit cependant plus du 3,0 litres qui équipait la version GT d'ancienne génération, mais bien d'un gros 3,8 litres, équipé du système MIVEC (calage variable des soupapes), et dont la puissance est portée à 263 chevaux. Avec un tel attirail, l'Eclipse n'a d'autre choix que de déplacer beaucoup d'air. Puissant et nerveux, ce moteur change les habitudes de conduite du conducteur, qui découvre rapidement son côté délinquant. Jumelé à une boîte manuelle à six rapports, le moteur permet à l'Eclipse de franchir le 0-100 km/h en 6,3 secondes.
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| Mitsubishi Eclipse GT (Photo - Antoine Joubert) |
Naturellement, qui dit gros V6 puissant sur une voiture tractée dit effet de couple. Et l'Eclipse GT est malheureusement aux prises avec un très grand effet de couple, qui diminue drastiquement l'agrément de conduite. De plus, le mauvaise répartition de poids occasionnée par une V6 passablement lourd réduit l'agilité de la voiture, et donc, ses aptitudes sportives. Une suspension mieux calibrée aurait pu en partie régler ce problème, mais les ingénieurs ont cru bon de conserver les mêmes éléments que sur la version GS. Voilà pourquoi les puristes lui préfèreront l'Eclipse d'antan, celle qui était munie d'un puissant quatre cylindres turbocompressé et de la traction intégrale. Dommage, car avec un tel groupe motopropulseur, la voiture aurait pu briller de tous ses feux. D'autant plus qu'il faut admettre que le châssis est drôlement plus en mesure de faire face à la musique, que celui qui soutenait le modèle de précédente génération.
Malgré cela, la voiture propose un comportement intéressant, qui n'est toutefois pas aussi aiguisé que celui de sa concurrence vendue chez Acura. La tenue de route impressionne, malgré une forte tendance du modèle GT au survirage, et le roulis est à peine présent. Il faut également mentionner que la direction est d'une incroyable précision, et permet une meilleure maîtrise et une conduite plus animée. Quant au freinage, il se situe dans la bonne moyenne.
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| Mitsubishi Eclipse GS (Photo - Antoine Joubert) |
Je dirais donc qu'à mon avis, la version GS s'avère plus intéressante. Certes, les accélérations sont loin d'être aussi foudroyantes que celles de la GT, mais le meilleur équilibre en matière de répartition de poids et de suspension en fait une voiture finalement plus agréable à conduite. D'accord, si vous ne cherchez qu'une voiture pour éclipser (pardonnez le jeu de mot) la bagnole d'à côté, la GT s'impose. Mais si en revanche vous êtes du genre à apprécier les choses plus équilibrées et mieux exécutées, il ne faut considérer que la GS.
Mieux construite et drôlement mieux garantie qu'auparavant, l'Eclipse 2006 justifie drôlement mieux son prix que celui de sa devancière. Cependant, l'échelle de prix demeure tout de même élevée, se situant entre 25 498 et 37 198 $. Il est certain qu'au cours de la première année de commercialisation, le P.D.S.F sera en vigueur. Mais après cela, il faudra assurément offrir de bonnes modalités de financement, pour que la clientèle accepte de se joindre à la famille Mitsubishi. Car il faut également savoir que cette sportive est accompagnée d'une prime d'assurance exorbitante, comparable à celle du Nissan 350Z.
