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Mercedes-Benz SLS AMG 2010 : premières impressions

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Le meilleur taux d'intérêt
Bertrand Godin
Et Dieu créa la SLS!
Pour assurer l'équilibre de cet assemblage délicat, les ingénieurs de Mercedes-Benz ont placé le moteur en une position plutôt inusitée: très bas dans la baie moteur, il se loge presque à la hauteur des disques de freins comme on le fait en monoplace, grâce à l'utilisation d'un carter sec à l'image des autres allemandes sportives. On a ainsi réussi à abaisser le centre de gravité, facilitant du même coup l'équilibre de la bête.

Avec aussi peu d'inertie qu'une authentique voiture de course, il monte rapidement en régime.

Et pour rendre la SLS encore plus efficace, on a réparti les masses en accentuant le transfert vers l'arrière (53% arrière contre 47% avant), favorisant ainsi le contrôle absolu.

Enfin, l'utilisation d'un châssis autoportant de type « space frame », d'une légèreté remarquable et constitué à 96% d'aluminium (il ne pèse que 241 kilos), allège l'ensemble tout en lui assurant une rigidité admirable, malgré la présence des portières pourtant handicapantes.

La SLS étant la première voiture totalement conçue par la division AMG, on avait habillé d'une carrosserie de Dodge Viper toutes les composantes lors de son développement, histoire de ne pas éveiller les soupçons de la compétition et d’en assurer le sain développement.

Voyage vers le paradis
Assis au volant, blotti dans le siège et profitant d'une visibilité, avouons-le, intimidante parce que limitée, j'actionne enfin le levier de la transmission, une boîte de 7 rapports à mode manuel avec palettes au volant.

Et dès que mon pied s'enfonce, que je quitte la ligne des puits, mon rythme cardiaque s'accélère au rythme des révolutions moteur et je m'engloutis dans la siège, gracieuseté du colossal couple de 479 lb-pi. Dès le premier long virage, je sens la voiture se placer en position de recherche de vitesse; elle est prête à beaucoup plus. Gauche, droite, petite ligne droite, le moteur rugit.

Autre virage à droite, accélération, ligne droite, j'enchaîne les mouvements avec aisance, sans jamais devoir me battre avec la bête. La direction est légère, précise, et nous fournit exactement ce qu'il faut comme sensation pour nous dicter la conduite à suivre.

Modifiant peu à peu les réglages, j'installe la SLS en mode sport et je peux même utiliser un des trois modes de réglage du contrôle d'antipatinage; je peux alors me permettre quelques demi-dérapages précis, histoire de pointer la voiture dans la bonne direction.

Puis surgit le véritable challenge de Laguna Seca, le virage appelé Corkscrew. Arrivée rapide, freinage agressif à l'aveugle et direction précise pour franchir les deux courbes avec grâce. La SLS enfile les défis sans jamais rechigner, et en demande davantage.

Le moteur V8 de 571 chevaux de la SLS est une véritable bénédiction.
Bertrand Godin
Bertrand Godin
Expert automobile
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