Standard & Poor's classe DaimlerChrysler devant GM pour ce qui est du risque d'endettement
Ah que le vent tourne rapidement dans le monde de l'automobile! Il y a moins d'un an, en Allemagne, les membres du conseil du conglomérat DaimlerChrysler ne réclamaient rien de moins que la tête du président Jürgen Schrempp. Ce dernier caressait d'ambitieux projets d'expansion aux États-Unis et en Asie, projets qui enlisaient plutôt le cinquième plus grand constructeur automobile au monde tout en érodant les profits de Mercedes-Benz.
Maintenant, Schrempp passe pour un héros alors que la vente de la marchandise Hyundai détenue par le manufacturier a rapporté à DCX des centaines de millions en quatre ans à peine. Qui plus est, le Groupe Chrysler ne cesse d'engranger des profits avec ses nouveaux modèles fort populaires : la berline 300, le VUS multisegments Pacifica ainsi que les récents PT Cruiser cabriolet, Dodge Durango et Magnum. Mercedes-Benz, de son côté, en arrache.
Le 18 août dernier, le service de notation de Standard & Poor's (S&P) identifiait le Groupe Chrysler comme principal responsable de l'heureuse hausse de crédit de DCX, améliorant le statut du fabricant de "négatif" à "stable".
Quant est-il des deux autres constructeurs américains? Pour tout dire, DaimlerChrysler se positionne à égalité avec Ford Motor Co. mais devant General Motors Corp. - du moins, S&P croit que son futur est plus certain. Les plus récentes notations des deux autres firmes se lisent ainsi : "stable" pour Ford, "négatif" pour GM. Autrement dit, selon S&P, DaimlerChrysler présente à l'heure actuelle un risque moindre que GM.
Analyste chez S&P, Maria Bissinger a expliqué que DaimlerChrysler est en voie de surpasser sa performance de l'année 2003 "essentiellement grâce au retour de Chrysler comme contributeur positif de revenus".
Il faut tout de même souligner que ce sont les investissements massifs de la maison-mère dans sa division Chrysler qui expliquent que la compagnie d'Auburn Hills enregistre des profits. En effet, Chrysler a récolté un surplus de 628 millions $ au deuxième trimestre de 2004 comparativement à une perte colossale de 1,1 milliard $ au cours de la même période l'année précédente.