Alors que la fusée Saturn V excellait en ligne droite, la M5 est impatiente d'enchaîner les virages. Ironiquement, les modifications apportées à la
berline de Série 5 sont davantage des retraits que des ajouts. Ainsi, la direction active, les barres stabilisatrices actives et les pneus à dégonflement contrôlé ont été enlevés. La première a été remplacée par une direction «passive» avec ratio variable mécaniquement qui s'ajuste de façon imperceptible une fois que le volant est tourné au-delà d'un certain point. Les deux niveaux d'assistance - légère et lourde - dépendent du réglage choisi pour les amortisseurs: confort, normal ou sport. Avec le premier, les amortisseurs sont plus souples et la direction est légère, ce qui est parfait pour nos routes endommagées. Quand je dis «souples», je ne parle pas de la même souplesse qu'une Buick Lucerne, rassurez-vous. Toutefois, la différence se fait nettement sentir par rapport au réglage sport, qui convient à une chaussée plus douce où le roulis de caisse est minimal et où les virages sont plus rapides. BMW vante la parfaite répartition du poids 50/50 de la M5; cela signifie qu'elle peut sous-virer si on entre trop lentement dans un virage et survirer si on entre trop rapidement. Une chose est sûre: avec le puissant V10, il y aura toujours amplement de puissance en milieu de courbe. Pour les conducteurs plus expérimentés, le Contrôle dynamique de la stabilité (DSC) de la M5 peut être désactivé. Sur la piste, le système DSC comporte d'ailleurs un troisième mode appelé «Dynamique M» qui permet un peu plus de survirage et de patinage mais qui s'active advenant une réelle perte de contrôle.
Après avoir rempli l'obligation d'effectuer des manoeuvres agressives et des acrobaties fantaisistes, on découvre un habitacle vraiment agréable. La position de conduite idéale est facile à trouver grâce au siège réglable
en 16 directions. Mon modèle d'essai comprenait le Groupe exécutif, qui inclut notamment des supports latéraux actifs réagissant aux mouvements du corps dans les virages. Comme la plupart des dispositifs de la M5, ces supports sont ajustables, mais ils peuvent distraire en mode le plus agressif.
Des coupures de budget dans les années 1970 ont mis fin prématurément au projet Apollo, laissant trois fusées Saturn V inutilisées. Confrontée à des attentes incroyablement élevées, comme tout nouveau bolide M, la M5 2006 est une oeuvre d'ingénierie fascinante qui ne sera pas livrée au même sort. Tous les exemplaires seront vendus... et, espérons-le, utilisés à leur plein potentiel.
- John LeBlanc, Éditeur, www.straight-six.com
En chiffres...
Qualité de fabrication : 5/6
Équipement : 6/6
Performance : 6/6
Agrément de conduite : 5/6
Valeur globale : 6/6
(Photo: John LeBlanc) |
Après avoir rempli l'obligation d'effectuer des manoeuvres agressives et des acrobaties fantaisistes, on découvre un habitacle vraiment agréable. La position de conduite idéale est facile à trouver grâce au siège réglable
(Photo: John LeBlanc) |
Des coupures de budget dans les années 1970 ont mis fin prématurément au projet Apollo, laissant trois fusées Saturn V inutilisées. Confrontée à des attentes incroyablement élevées, comme tout nouveau bolide M, la M5 2006 est une oeuvre d'ingénierie fascinante qui ne sera pas livrée au même sort. Tous les exemplaires seront vendus... et, espérons-le, utilisés à leur plein potentiel.
- John LeBlanc, Éditeur, www.straight-six.com
En chiffres...
Qualité de fabrication : 5/6
Équipement : 6/6
Performance : 6/6
Agrément de conduite : 5/6
Valeur globale : 6/6