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Essai: Audi A6 3.2 Avant 2006

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Le meilleur taux d'intérêt
Mathieu St-Pierre
Une question de familiale
Sur la route

La différence entre une voiture flambant neuve et une autre qui a déjà parcouru plus de 10 000 km est impressionnante. La A4 3.2 Quattro que j'ai récemment testée m'a paru quelque peu léthargique; son V6 n'avait même pas encore tourné pendant 50 km. De son côté, le moteur de 3,2 litres de ma A6 était complètement rodé, ce qui le rendait dégourdi et énergique. Sa poussée vers l'avant est vive et il n'arrête jamais sa mélodie. Son point faible est définitivement l'accélérateur électronique auquel il est relié. Celui-ci souffre d'un délai d'action agaçant, surtout lorsque la pédale est rapidement enfoncée. À cela s'ajoute une boîte de vitesses automatique qui est réticente à rétrograder d'un rapport ou deux pour permettre une accélération brusque. Sinon, dans des conditions normales, les six rapports s'enchaînent rapidement et avec autorité. La A6 Avant n'aime pas la pression, c'est tout.

Si j'avais à décrire l'expérience de conduite que procure cette voiture, je
dirais qu'elle ressemble à celle d'un char d'assaut profilé dont la tenue de route est grande. Cette familiale paraît grosse, mais son gabarit est atténué par son immense agilité. Le système de traction intégrale Quattro catapulte efficacement la voiture et ne lâche jamais prise dans les courbes. Cette sensation suprême d'être collé à la route jumelée au poids de la voiture donnent l'impression au conducteur qu'il est invincible. En outre, la suspension pneumatique adaptative comporte trois réglages différents; j'ai trouvé que le mode « confort » est remarquablement bien adapté à nos routes. Sur l'autoroute, le mode « dynamique » permet à la A6 de mordre la chaussée avec ardeur.

Les freins ne sont pas aussi puissants que ceux de la A4. La pédale requiert une pression plus soutenue afin d'immobiliser la voiture complètement. Néanmoins, ils effectuent du très bon boulot. C'est aussi le cas de la direction à assistance variable d'Audi, qui est admirablement légère à basse vitesse et qui s'alourdit adéquatement au fur et à mesure que la vitesse augmente. La réaction est bonne, mais, dans l'ensemble, l'effet est un peu artificiel. Pour ce qui est du diamètre de braquage, il est
grand, soit 11,9 m.

Ce qui me rassure le plus, avec la A6, c'est que je n'ai pas senti la moindre vibration ni entendu le moindre grincement. Il en allait autrement de la A4, dont le nombre de bruits provenant de son habitacle m'a vraiment étourdi. J'imagine qu'un plus grand soin, lors de son assemblage, lui aurait permis d'éliminer la majorité des bruits que j'ai entendus.

Sécurité

La A6 comprend de série des coussins gonflables frontaux, latéraux et en rideaux, des freins avec antiblocage et répartition électronique de la force de freinage, un dispositif de contrôle de la stabilité et de la traction ainsi que des ceintures à prétendeurs. La National Highway Traffic Safety Administration (Agence américaine de sécurité routière) n'a pas encore effectué ses tests de collision avec cette voiture. Notons toutefois que l'Insurance Institute for Highway Safety (Institut d'assurance pour la sécurité routière) a qualifié la berline de « bonne » dans sa catégorie, en plus de lui décerner une mention « Choix sécurité argent ».
Mathieu St-Pierre
Mathieu St-Pierre
Expert automobile
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