Mécanique
La pièce de résistance de cette compacte se trouve bien sûr sous le capot. Pour équiper la SRT-4, Chrysler a choisi d'opter pour une mécanique connue, qui a fait ses preuves dans plusieurs modèles de la marque. Il s'agit du 4 cylindres de 2,4 litres à double arbre à cames en tête, que l'on retrouve actuellement sous le capot des modèles Sebring, PT Cruiser, Liberty et TJ. Cependant, pour accepter la pression maximale de 14 PSI du turbocompresseur, on a notamment modifié les bielles, le vilebrequin, l'admission d'air et la tubulure d'échappement, tout en ajoutant un immense refroidisseur d'air comprimé, couramment appelé intercooler.
Il en résulte donc une puissance de 230 chevaux et un couple de 250 lb/pi à seulement 2200 tr/min. De plus, la puissance annoncée par Chrysler est conservatrice, selon plusieurs spécialistes, car certains tests effectués dévoilent une puissance de plus de 240 chevaux. Mais bon, qui dit vrai ? On s'en moque un peu. Ce qui importe, c'est de savoir que cette petite bombe atteint facilement 225 km/h et qu'elle franchit la barre des 100 km/h en 5,9 secondes. Pour ceux qui se demandent ce que cela signifie en terme clair, c'est simplement que la voiture est plus rapide qu'une Mazda RX-8, qu'une Nissan 350Z ou qu'une Porsche Boxster! Et tout cela, à 27 000 $ et des poussières !
Agréable à l'utilisation, le moteur de la SRT-4 brille par un temps de réaction très court du turbocompresseur, ainsi que par une sonorité explicite, qui plaira aux amateurs de tuning, et particulièrement à ceux qui remplacent leur silencieux par une trompette à faire rager le voisinage . Puissant, il s'avère cependant extrêmement gourmand lorsque sollicité. En considérant que le réservoir d'essence ne contient que 47 litres, vous aurez droit à une autonomie inférieure à 300 kilomètres. Dans mon cas, la petite lumière jaune est apparue après 258 kilomètres !
Curieusement, Chrysler a choisi de conserver une boîte manuelle à 5 rapports, au lieu de 6, ce qui aurait sans doute optimisé les performances. Heureusement, la boîte manuelle offre un levier de vitesse souple et précis, très agréable à utiliser. En hiver, le pommeau en aluminium s'avère glacial au touché, mais une bonne paire de gants fera l'affaire. Pour ce qui est de la boîte automatique, elle n'est tout simplement pas disponible. Dieu merci !
Comportement
Disons-le tout de suite, la SRT-4 n'a rien en commun avec sa petite soeur, la SX 2.0, du moins sur la route. Certes, les bruits de caisse et les innombrables bruits éoliens viennent envahir l'habitacle, mais mis à part ces irritants, la conduite n'est pas du tout semblable. Premièrement, ceux qui désirent combiner performances et commodité d'une berline pour la petite famille devront oublier la SRT-4. La raison est simple : C'est un authentique tape-cul ! La voiture n'offre absolument aucun confort et est extrêmement bruyante, en plus d'attirer tous les coureurs de rue, qui ne demanderont qu'à se mesurer à vous au prochain feux de circulation. En fait, je doute de voir un jour une SRT-4 équipée d'un siège de bébé ou d'un support à bicyclette !