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| Dodge Charger SE (Photo - DaimlerChrysler Canada) |
Si l'on fait fi de la version SRT8, modèle qui échouerait sans doute au test de dépistage des stéroïdes, les Charger ne se distinguent esthétiquement que par leurs jantes. La version de base (SE), est livrable avec des jantes d'acier avec enjoliveurs de 17 pouces, la SXT reçoit des jantes d'alliage de même format, tandis que la R/T profite des mêmes roues de 18 pouces, qui prennent place sur la Magnum R/T. Bien sûr, l'oeil de lynx remarquera sans doute que la version R/T bénéficie aussi de deux échappements, ainsi que des feux antibrouillards, mais pour le reste, c'est pareil.
Aménagement intérieur |
| Dodge Charger R/T (Photo - Antoine Joubert) |
S'il y a un manufacturier qui a su s'améliorer en matière d'assemblage et de finition intérieure, c'est bien DaimlerChrysler. Toutes les dernières créations du constructeur étonnent par une finition très convenable, ainsi que par des matériaux moins bon marché. Évidemment, ce n'est pas une Mercedes, mais il n'y a plus aucune comparaison à faire avec une Chevrolet. La présentation intérieure est à la fois simple et moderne, et pourra donc passer facilement à travers les années, sans se démoder. J'aurais toutefois opté pour une grille de sélecteur de vitesse plus discrète, ou du moins mieux agencée, puisque celle qui équipe de la Charger semble directement issue du modèle d'antan.
Le tableau de bord, aussi simple à utiliser qu'agréable à regarder, présente un bloc de cadrans circulaires sur fond blanc, avec éclairage électroluminescent de très bon goût. Comme avec la Magnum, j'ai cependant confondu à maintes reprises le levier des clignotants et celui servant à l'activation du régulateur de vitesse. Ce dernier, issu des coffres de Mercedes-Benz, constitue un exemple flagrant de complexité inutile, comme seuls les Allemands sont capables d'en faire. Dire qu'un simple bouton au volant règlerait la question.
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| Dodge Charger R/T (Photo - Antoine Joubert) |
La Charger est l'une des rares voitures qui donnent cette impression de s'imposer sur la route, tel un gros utilitaire. Le conducteur est évidemment installé dans un environnement très vaste, mais il se trouve pourtant positionné beaucoup plus bas que dans un camion. La raison de cet effet provient probablement du mariage de la ceinture de caisse élevée et du faible porte-à-faux, ainsi que du fait que l'on voit totalement la partie avant de la voiture en conduisant. Sur la route, les occupants des sièges avant et arrière se plaindront peut-être d'un manque de support, mais apprécieront leur confort sur de longues distances. Chose certaine, personne ne pourra déblatérer contre le manque d'espace, puisque quatre adultes de toute taille peuvent prendre place sans restrictions.
Groupe motopropulseur |
| Dodge Charger R/T (Photo - Antoine Joubert) |
Pas moins de quatre moteurs sont disponibles au catalogue. Du plus faible au plus fort, on compte un premier V6 de 2,7 litres développant 190 chevaux, souple mais peu envoûtant. Pour un minimum de plaisir, il faut opter pour le second, un V6 de 3,5 litres, dont les 250 chevaux permettent des accélérations et des reprises plus soutenues. Il faut cependant savoir que chaque fois que l'on monte en grade, on accepte une facture à la pompe plus importante. Et celui qui optera pour la version R/T, équipée du fameux V8 HEMI de 340 chevaux, le réalisera rapidement. Bien sûr, on obtient avec ce dernier des performances à couper le souffle, mais la facture d'essence s'avère très importante, et ce, malgré la présence d'un système à cylindrée variable. Pour les adeptes de chiffres, on parle ici d'un 0-100 km/h en 6,3 secondes, d'une vitesse de pointe de 235 km/h, et d'une consommation moyenne de 15,8 litres aux 100 kilomètres.
