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Dodge Avenger SXT 2011 : essai routier

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Le meilleur taux d'intérêt
Mathieu St-Pierre
Une bourgeoise aux gants blancs
Sous le capot de l'Avenger SXT 2011, ce V6 livre une performance à tout casser. Détrompez-vous, il ne s'agit pas d'un compliment. Après une semaine d'essai, j'ai réalisé que son mariage avec le châssis de la petite intermédiaire ne convient pas. Commençons par les décollages. Démarrez le moteur, glissez le levier en position « D », placez deux mains fermes sur le volant et écrasez l'accélérateur. Vous comprendrez alors le véritable sens de l'effet de couple. Vraiment pas agréable.

Le Pentastar développe ici 283 chevaux et 260 livres-pied de couple (contre 235 et 232, respectivement, pour l'ancien V6). (Photo: Matthieu Lambert/Auto123.com)

Très tôt, vous vous rendrez compte que l'Avenger ne sait pas quoi faire avec une cavalerie aussi imposante. J'ai l'impression que les ingénieurs ont seulement remplacé le moteur et qu'ils n'ont pas touché à l'arbre de transmission, aux supports de moteur, aux coussinets ni à la suspension.

En passant, le Pentastar développe ici 283 chevaux et 260 livres-pied de couple (contre 235 et 232, respectivement, pour l'ancien V6). Il fait équipe avec une boîte de vitesses visiblement calibrée pour la course, le régime chutant très peu entre les 2e, 3e et 4e rapports pour garder le moteur dans sa plage la plus musclée. C'est correct en soi, mais la berline n'a tout simplement pas ce qu'il faut pour gérer autant d'énergie. Une rétrogradation rapide pour dépasser sur l'autoroute engendre un coup dans le volant. La moindre pression sur la pédale des gaz vient à ce moment perturber le calme déjà limité de l'Avenger et la balancer vers la droite.

D'un autre côté, si vous désirez un V6 uniquement pour pouvoir vous vanter à vos amis que votre voiture renferme un V6, je ne vois pas de problème. À 120 km/h, la boîte (6e rapport) garde le moteur à seulement 2000 tours/minute, assurant des déplacements silencieux et confortables. Voilà d'ailleurs la meilleure façon de décrire l'Avenger : elle est douce quand on la conduit doucement.

Sans farce, cette Dodge n'aime pas se faire brusquer. Son comportement devient alors agité et frénétique, voire presque incontrôlable. Sur des surfaces accidentées (quel beau pays!), la suspension se montre maladroite et peine à conserver son sang-froid. À quelques reprises, j'ai même eu le sentiment que la voiture ne savait plus trop où donner de la tête.

Pas bon du tout...

Sur des surfaces accidentées (quel beau pays!), la suspension se montre maladroite et peine à conserver son sang-froid. (Photo: Matthieu Lambert/Auto123.com)
Mathieu St-Pierre
Mathieu St-Pierre
Expert automobile
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