Cadillac Escalade 2005

Photo - Antoine Joubert

Si l'on exclut les passagers qui doivent prendre place sur une banquette de troisième rangée peu confortable, les occupants sont installés dans un environnement extrêmement spacieux, et bénéficient d'un confort digne d'un roi. À l'avant, les sièges permettent à des gens de toute taille de se sentir à l'aise. Les nombreux ajustements disponibles sont également appréciés par le conducteur, qui peut facilement trouver un position de conduite optimale. Pour vous dorloter, l'Escalade va même jusqu'à offrir des porte-gobelets à la fois chauffants et refroidissants. Naturellement, les espaces de rangement sont aussi volumineux qu'innombrables, et la soute à bagages permet de charger ce que bon vous semble. Quant au modèle EXT, il se distingue par une boîte de chargement pouvant être agrandie grâce à la présence d'une paroi centrale rabattable.

Groupe motopropulseur

Contrairement à nos voisins du sud, notre Escalade n'est offert qu'en version à quatre roues motrices. Le moteur V8 de 5,3 litres offert sur les modèles propulsés ne fait donc pas partie du catalogue canadien. Chez nous, c'est le puissant V8 de 6,0 litres, développant 345 chevaux, qui assure au véhicule un bon rendement. Les performances sont franchement étonnantes, surtout lorsqu'on sait que le poids du véhicule excède les 2500 kilos. Ce moteur permet aussi, grâce à un couple de 390 lb/pi, de remorquer de très lourdes charges, pouvant peser jusqu'à 8500 livres. Il est jumelé à une boîte automatique à 4 rapports, bien étagée, dont le rendement est sans histoire. Même si le moteur peut se contenter d'une essence ordinaire, la consommation est à ce point effrayante, que l'autonomie du véhicule ne peut pratiquement pas dépasser les 500 kilomètres, avec un réservoir de 117 litres. Vous n'avez qu'à faire le calcul !

Comportement routier et éléments mécaniques

Photo - Antoine Joubert (Escalade)

La conduite d'un tel mastodonte n'est pas de tout repos lorsqu'on se trouve en plein centre-ville. Pourtant, la majorité des Escalade que l'on aperçoit se trouve justement là où il est le moins confortable. Mais comme aucune logique ne tient avec ce véhicule, ça n'a rien d'étonnant. Sur la route, le comportement est évidemment très feutré. La suspension mollassonne contribue au confort, tout comme le haut niveau d'insonorisation. Les bruits de caisse sont bien sûr inclus dans l'ensemble, ce qui ne dépaysera pas les propriétaires de produits GM. La tenue de route n'a évidemment rien de sportive, mais le véhicule propose tout de même un comportement neutre et un roulis moins prononcé que sur certains modèles concurrents. En cas de dérapage, le système Stabilitrak entre en fonction pour vous aider à conserver votre trajectoire initiale. Le freinage est quant à lui suffisamment puissant, même si la pédale spongieuse déçoit par une course inutilement longue. Pour le reste, on se trouve en présence d'une direction correctement précise, mais peu communicative, et dont le diamètre de braquage rappelle celui d'un semi-remorque.

Conclusion

Photo - Antoine Joubert (Escalade ESV)

Qu'on se le dise, l'Escalade représente actuellement la référence en matière de V.U.S. de luxe pleine grandeur. On a beau dire qu'il ne s'agit que d'un Tahoe du dimanche, que sa conception est désuète, et que son existence est toute sauf utile, les chiffres de vente sont là pour confirmer l'intérêt du public envers ce montre routier. Il faut cependant admettre que face aux autres modèles de la division, il commence à vieillir. Un nouveau modèle prévu d'ici 18 à 24 mois devrait heureusement faire taire les critiques. Mais malgré cela, l'Escalade demeurera un symbole de la démesure américaine, et surtout un pollueur de premier rang.

Avantages

Look accrocheur
Surabondance de luxe
Confort assuré
Moteur puissant
Capacité de remorquage

Inconvénients

Facture indécente
Finition décevante
Gourmandise à la Obélix
Véhicule antiécologique