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Cadillac DeVille décapotable 1967 : essai routier

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Le meilleur taux d'intérêt
Mathieu St-Pierre
La DeVille sans toit
Assez vite, les choses se sont corsées en raison de l'achalandage du week-end. J'ai eu la frousse en voyant d'autres automobilistes empiéter sur ma voie parce que leur attention était rivée sur la Cadillac. Certains ont même frôlé dangereusement la belle carrosserie bleu ciel.

Cadillac DeVille décapotable 1967 vue coûté gauche
J'ai eu la frousse en voyant d'autres automobilistes empiéter sur ma voie parce que leur attention était rivée sur la Cadillac. (Photo: Mathieu St-Pierre/Auto123.com)

Toutefois, ce qui m'a le plus terrifié, ce sont les freins – si on peut les appeler ainsi. À quelques occasions, j'ai poussé la machine à une vitesse située entre 65 et 75 mi/h (l'aiguille du compteur bouge énormément). La seule fois où j'ai levé les yeux vers le ciel (remerciant les dieux de l'automobile de m'avoir fait cadeau de la DeVille pour une journée entière), la file de véhicules devant moi s'est brusquement immobilisée.

Bordel de merde! J'ai enfoncé la pédale des freins à tambour aux quatre roues aussi rapidement et férocement que Kirstie Alley dévore un pot de crème glacée. La voiture a obéi, éventuellement, mais pas avant de m'avoir glacé le sang et enlevé deux de mes neuf vies. J'ai appris ma leçon : garder une bonne distance.

Comme vous vous en doutez, la DeVille paraît flotter sur un nuage, comme beaucoup de ses semblables à l'époque, d'ailleurs. Or, celle-ci faisait preuve d'une démarche texturée et dégingandée qui, je vous l'assure, rendait la conduite plus intéressante que ça en a l'air. Quant à la tenue de route, je m'attendais à devoir m'accrocher au cadre du pare-brise en négociant une courbe, mais ce n'était pas le cas. Bien entendu, le confort de roulement et la détente au volant demeurent les forces de cette Cadillac.

Sa boîte Turbo-Hydramatic à trois rapports m'a étonné par sa fluidité, tellement que je n'ai pu reconnaître les points de passage. Elle refusait cependant de rétrograder en 2e au-delà de 40 mi/h. Par conséquent, mes manœuvres de dépassement se sont avérées laborieuses. Je prends le blâme, car j'avais juste envie de me la couler douce.

L'habitacle de la DeVille s'y prête magnifiquement. Il procure une remarquable sensation d'intimité sans nous faire sentir à l'étroit. En fait, je dirais que dix personnes au total peuvent s’asseoir sur les deux énormes banquettes et probablement neuf autres dans le coffre – qui a besoin d'un VUS? Plus sérieusement, les balades à six ne posent aucun problème.

La position de conduite surprend par son ergonomie. Le volant est non seulement inclinable, mais – tenez-vous bien - aussi télescopique. Les sièges m'ont plu et au diable la radio! Tout ce que je voulais entendre, c'était le moteur de 429 pouces cubes qui inspire à l'aide d'une gigantesque prise d'air et expire via deux embouts d'échappement discrets.

L'habitacle procure une remarquable sensation d'intimité sans nous faire sentir à l'étroit. (Photo: Mathieu St-Pierre/Auto123.com)
Mathieu St-Pierre
Mathieu St-Pierre
Expert automobile
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